« Nous devons sérieusement réviser nos politiques économiques pour bâtir des économies nationales qui bénéficient à nos ressortissants et non aux millions de travailleurs étrangers », a dit le prince Turki al-Fayçal ben Abdel Aziz, lors d'une conférence sur les ressources humaines à Abou Dhabi.
« Il n'est pas logique qu'il y ait un seul ressortissant du Golfe sans emploi dans des pays qui accueillent des millions de travailleurs étrangers », a souligné le prince Turki, ancien ambassadeur à Washington et à Londres et ancien dirigeant des services de renseignements.
Les travailleurs étrangers non qualifiés, venant notamment du Sud-Est asiatique, et la main-d'œuvre étrangère qualifiée représentent en moyenne 50 % de la force de travail dans le CCG, et jusqu'à 92 % aux Émirats et au Qatar (60 % en Arabie saoudite), selon Baqer al-Najjar, un professeur universitaire bahreïni. « Si cette politique continue, nous serons sans doute minoritaires dans nos pays », a averti le prince Turki.