La Nouvelle-Orléans, autrefois l’une des cités les plus trépidantes des États-Unis, commémorait hier dans la douleur le...
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Second anniversaire du passage de l’ouragan dévastateur Katrina Bush assure à La Nouvelle-Orléans que l’Amérique « ne la laisse pas tomber »
le 30 août 2007 à 00h00
Le président George W. Bush a assuré hier que l’État américain ne laissait pas tomber La Nouvelle-Orléans (Louisiane, Sud) ni la côte du golfe dévastées par l’ouragan Katrina, malgré les critiques qui continuent à le poursuivre deux ans après.
La Nouvelle-Orléans, autrefois l’une des cités les plus trépidantes des États-Unis, commémorait hier dans la douleur le recueillement et la rancœur le second anniversaire de l’une des plus vastes catastrophes naturelles de l’histoire américaine.
Deux ans après l’une des pages les plus noires de la présidence, l’État fédéral et M. Bush sont à présent accusés de ne pas faire assez, assez vite pour la reconstruction.
« Je viens dire aux gens dans cette partie du monde que nous continuons à comprendre les problèmes et que nous sommes toujours engagés », a dit M. Bush. Il effectuait là sa quinzième visite dans la région depuis Katrina, alors que sa présidence demeure hantée par la faillite de l’État fédéral, et par l’image d’un homme suivant le désastre de son ranch du Texas et tardant à interrompre ses vacances.
Katrina, qui a atteint les côtes de Louisiane et du Mississippi le 29 août 2005, a fait près de 1 500 morts et causé des dizaines de milliards de dollars de dégâts. Katrina a coïncidé avec le déclin de M. Bush, aujourd’hui au plus bas dans l’estime des Américains.
Les églises de La Nouvelle-Orléans marquaient l’anniversaire en faisant sonner les cloches à la mémoire des victimes. La capitale internationale du jazz inaugurait un mémorial contenant les dépouilles de plus de 100 victimes qui n’ont pas été identifiées. Une veillée était prévue à la tombée de la nuit sur l’emblématique place de Jackson Square. Mais une marche était aussi annoncée pour protester contre le manquement de l’État à ses promesses.
Selon l’institut Brookings, deux tiers seulement de la population de La Nouvelle-Orléans est rentrée chez elle, moins de la moitié des écoles publiques ont rouvert, la ville n’a créé que 17 000 emplois pour remplacer les 118 000 qui ont été perdus.
L’État fédéral et les autorités locales se rejettent la responsabilité des lenteurs de la reconstruction et des lourdeurs de la bureaucratie. Celles-ci ont affecté les plus pauvres, dépendant de l’aide publique.
M. Bush a dit comprendre que les gens se demandent si l’État prête encore attention à eux. « J’espère que les gens comprennent que c’est le cas, que nous prêtons toujours attention, nous comprenons », a dit M. Bush qui avait choisi une école, symbole selon lui de l’esprit de La Nouvelle-Orléans, pour observer un moment de silence à l’heure précise où, deux ans plus tôt, les digues cédaient sous les eaux qui allaient submerger 80 % de la ville.
M. Bush a aussi dit comprendre qu’il est « parfois difficile pour les gens de voir les progrès accomplis quand on vit tout le temps à un endroit ».
Mais pour lui et sa femme qui ont davantage de recul entre deux visites, « cette ville est de retour. Cette ville est meilleure aujourd’hui qu’hier. Et elle sera meilleure demain qu’aujourd’hui ».
Il a admis les lenteurs bureaucratiques qui bloquent l’acheminement des aides et il a dit lutter contre elles. Mais, a-t-il fait valoir, sur les plus de 114 milliards de dollars alloués par l’État fédéral pour les secours et la reconstruction, plus de 96 milliards ont été dépensés ou sont à la disposition des autorités locales.
Les critiques contre M. Bush et son Administration se sont amplifiées avec le défilé, dans les jours précédant l’anniversaire, d’une grande partie des candidats démocrates à la présidentielle de 2008.
Le président George W. Bush a assuré hier que l’État américain ne laissait pas tomber La Nouvelle-Orléans (Louisiane, Sud) ni la côte du golfe dévastées par l’ouragan Katrina, malgré les critiques qui continuent à le poursuivre deux ans après.
La Nouvelle-Orléans, autrefois l’une des cités les plus trépidantes des États-Unis, commémorait hier dans la douleur le...
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