Le mufti reçoit une délégation des chevaliers de Malte « Les menaces contre les ambassadeurs visent à entraver leur action de conciliation », souligne Kabbani

Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a appelé hier les pays arabes à poursuivre leurs efforts en vue d’une solution à la crise libanaise. Il a considéré que les menaces proférées contre les ambassadeurs d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis visent en fait à entraver leur action en vue d’une solution appropriée. Pour lui, « ces insultes et ces menaces sont graves parce qu’elles portent atteinte à la sécurité et la stabilité du Liban ». Le mufti a également abordé l’échéance présidentielle et la nécessité de l’élection d’un président dans les délais. « Il est indispensable de ne pas ajourner cette échéance afin d’éviter au Liban le vide constitutionnel, le chaos et la ruine », a-t-il ajouté. Le mufti a par ailleurs reçu une délégation de l’Association libanaise des chevaliers de Malte présidée par Marwan Sehnaoui, et formée des membres Raymond Audeh, Raphaël Debbané, Paul Saghbini et Khaled Kaskas. L’entretien s’est déroulé en présence du responsable du centre médical général relevant de Dar el-Fatwa, cheikh Imad Qanouati. Durant la réunion, M. Sehnaoui a présenté le programme de couverture des maladies chroniques à l’intention des personnes à revenus limités, ainsi que les programmes de sensibilisation sur la gravité des maladies répandues en milieu scolaire. Pour sa part, cheikh Kabbani a remercié M. Sehnaoui de l’aide offerte par l’association au centre médical de Dar el-Fatwa. Le mufti s’est également entretenu avec le président de l’Association des Makassed, Amine Daouk. Ce dernier a lui aussi dénoncé les menaces proférées contre les ambassadeurs de certains pays arabes. Cheikh Kabbani a enfin reçu la visite du président du bureau politique de la Jamaa islamiya, Ali Cheikh Ammar, à la tête d’une délégation. M. Ammar a insisté une fois de plus sur la nécessité de préserver les institutions, « notamment la plus importante, celle de la présidence de la République, dans un contexte où les différentes forces politiques, dont le mufti et la Jamaa islamiya, sont déterminées à ce que cette élection ait lieu dans les délais constitutionnels ».