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Actualités - CHRONOLOGIE

« Un candidat agréé par une partie et non pas par une autre n’a aucune chance d’accéder à la présidence », affirme Rizk

Le ministre de la Justice, Charles Rizk, a estimé que le nouveau président de la République doit être capable de faire face à une série d’échéances imposées au pays, soulignant qu’un candidat soutenu par une partie et contesté par une autre n’a aucune chance d’accéder à la première magistrature de l’État. Dans un entretien avec un groupe de représentants de la presse locale, M. Rizk a jugé nécessaire de « définir le concept de présidence ». « La présidence représente une série d’échéances qui sont imposées par la situation sur le terrain et qui ne peuvent être affrontées que par une personne capable », a-t-il ajouté. Il a énuméré quatre échéances : le tribunal international qui doit juger les assassins de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri ; la situation au plan de la sécurité ; le rétablissement de la cohésion nationale et la situation économique. M. Rizk a considéré que l’affaire du tribunal international constitue la première échéance à laquelle le nouveau président doit faire face, rappelant qu’il avait été contre ce projet lorsque le portefeuille de la Justice lui avait été confié, partant du principe que le Liban était à même de juger les assassins de Hariri, en se fondant sur les conclusions de la commission Brammertz. Il a indiqué qu’il s’était employé à dynamiser le corps judiciaire, à travers les permutations proposées par le Conseil de la magistrature, agréées par le Premier ministre, mais que celles-ci devaient être gelées par la suite. « Lorsque la justice locale est ainsi paralysée, il devient indispensable d’avoir recours à la justice internationale », a commenté le ministre, soulignant que l’affaire du tribunal « est la plus urgente, même si elle n’est pas la plus grave ». « Nous voulons qu’elle jette les bases de la réalisation du droit et qu’elle ne soit pas un moyen de porter atteinte à tel ou tel autre régime de la région », a poursuivi M. Rizk. Au niveau de la sécurité, le ministre a jugé nécessaire de doter l’armée de moyens de combats efficaces et de réviser le rôle des forces armées. Selon lui, cela pourrait constituer « un prélude au règlement du dossier des armes de la Résistance ». « Nous devons avoir une vision globale de l’armée et des forces de sécurité et développer notre vision par rapport à la Résistance dans le but de créer une force armée capable d’absorber le nombre nécessaire de membres de la Résistance et profiter de leurs capacités », a-t-il encore dit. M. Rizk a ensuite affirmé que le nouveau président devra « prouver sa capacité à faire sortir le pays de l’état de division et de démembrement dans lequel il se trouve, rétablir la cohésion entre les Libanais et œuvrer pour édifier une unité nationale en dynamisant la vie politique et en révisant la loi électorale ». Après avoir également souligné la nécessité de dynamiser l’économie nationale, M. Rizk a indiqué, en réponse à une question, qu’il accueille favorablement toutes les candidatures à la présidence de la République. « Personnellement, je n’appartiens à aucun bloc et à aucune partie. Je ne suis ni du 14 Mars ni du 8 Mars et je pense que cette indépendance est une source de force qui me distingue des autres. Je peux dès à présent assurer que le candidat qui sera agréé par une partie et non pas par une autre ou par un bloc et non par un autre n’a aucune chance d’accéder à la présidence », a-t-il fait valoir, estimant que la présidence de la République échoira « à celui qui a prouvé sa capacité à faire face aux échéances que j’ai énumérées ».

Le ministre de la Justice, Charles Rizk, a estimé que le nouveau président de la République doit être capable de faire face à une série d’échéances imposées au pays, soulignant qu’un candidat soutenu par une partie et contesté par une autre n’a aucune chance d’accéder à la première magistrature de l’État.
Dans un entretien avec un groupe de représentants de la presse...