Quand l’hiver tout blanc vient décliner la carrure solide d’un cœur anxieux et fort,
De tant d’amour donné
Quand de ton lit étroit, tu faisais mine de dormir,
Sur tes lèvres, les commissures de l’amertume de tant de chaleur,
N’ayant pu faire fondre la glace des gens ordinaires,
Quand pour toute réponse je n’obtiens que docilité et soumission,
À l’évidence tu ne voulais plus être là,
Je ne sais pour quelle raison papa tu me quittais,
Pour cet amour plus fou, pour cette aventure céleste...
Toi l’éternel troubadour insatisfait !
Tu n’as plus monture à la mesure de ta cavalcade,
Toi qui sondais si bien les âmes et les idées...
Plus d’espaces vierges à explorer, que d’esprits arides et secs !
Ce n’est que dans ton linceul, le visage si calme et serein,
Que je compris que tu n’avais plus rien à faire ici-bas, que ton amour des autres
Ne pouvait s’exprimer que dans l’absolu de ta quête.
De ce qui tenait derrière les lustres et les vernis.
Que toute ta vie durant, tu ne pus tolérer
Trop, tu as trop cherché à donner un sens à tout cela
Sans jamais arriver à trouver la mesure de la grandeur de ton être
Toi l’émir, le bon prince, le prince bon
Le courage ne t’a pas manqué, encore moins le jour de ta mort.
Quand tu craches les derniers relents d’une souffrance exprimée et sourde,
C’est de peu si je ne soupçonnais ton sourire taquin
Qui s’exprimait à chaque fois que tu marquais un point, ce qui te rendait si fier !
D’un pas fier, bon prince, tu t’en allais
Fier de toi je suis, mon père, mon pote
Une partie de mon âme t’accompagne
Beaucoup de ton courage me reste
J’espère avoir l’intelligence nécessaire, le jour venu
De quitter la tête haute mon prince
Comme tu me l’as si bien montré.
Eddy ABILLAMA
Universitaire
Quand l’hiver tout blanc vient décliner la carrure solide d’un cœur anxieux et fort,
De tant d’amour donné
Quand de ton lit étroit, tu faisais mine de dormir,
Sur tes lèvres, les commissures de l’amertume de tant de chaleur,
N’ayant pu faire fondre la glace des gens ordinaires,
Quand pour toute réponse je n’obtiens que docilité et soumission,
À l’évidence tu ne voulais plus être là,
Je ne sais pour quelle raison papa tu me quittais,
Pour cet amour plus fou, pour cette aventure céleste...
Toi l’éternel troubadour insatisfait !
Tu n’as plus monture à la mesure de ta cavalcade,
Toi qui sondais si bien les âmes et les idées...
Plus d’espaces vierges à explorer, que d’esprits arides et secs !
Ce n’est que dans ton linceul, le visage si calme et serein,
Que je compris que tu n’avais...
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