Mise en place d’un programme informatique visant à assurer une base de données complète sur le pays IDAL développe un centre d’information et de soutien aux investisseurs, prévu pour début 2008

L’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) développe un centre d’information et de soutien aux investisseurs, destiné à devenir l’« avant-boutique » (front-office) des hommes d’affaires désireux d’investir au Liban, selon les termes du président d’IDAL, Nabil Itani. Dans le cadre de sa mission, qui consiste à promouvoir le climat des affaires et à offrir des services et des incitations aux investisseurs éventuels, l’établissement public affilié à la présidence du Conseil des ministres entend créer un centre doté d’« une base de données complète sur laquelle l’investisseur potentiel peut compter pour obtenir des informations fiables et mises à jour », a indiqué M. Itani. À cette fin, le ministre d’État pour le Développement administratif, Jean Oghassapian, lui a remis hier un programme informatique spécifique permettant « de compiler des informations de sources diverses, comme les ministères, les Chambres de commerce, les associations professionnelles et autres, locales et internationales, en vue de les mettre en ligne sur le site de l’autorité », a indiqué M. Oghassapian à L’Orient-Le Jour. Selon lui, ce centre d’information et de soutien aux investisseurs (CISI) devrait être opérationnel début 2008. M. Itani a souligné l’importance de ce centre après avoir mis en exergue les difficultés actuelles des hommes d’affaires à obtenir des informations et des statistiques fiables leur permettant de réaliser des études de marchés pertinentes. Il a ainsi appelé les entreprises, les associations professionnelles et les organismes publics à coopérer ensemble pour faire aboutir ce projet. Pour sa part, le ministre a estimé que ce projet, financé par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), reflète « notre volonté de moderniser l’administration en exploitant le potentiel de programmes informatiques » et vise à « faciliter la prise de décision des investisseurs et à leur permettre de fructifier leurs placements dans les différents secteurs ». « Même si le Liban a une grande capacité à s’accommoder aux situations difficiles, illustrée par une reprise des investissements au troisième trimestre de l’année, les défis qui nous attendent sont immenses alors que les tiraillements politiques perdurent à la veille de l’échéance présidentielle », a ajouté M. Oghassapian. Selon lui, la poursuite de l’instabilité politico-sécuritaire risque de paralyser la capacité du Liban à résister et d’affaiblir la confiance des investisseurs libanais, arabes et étrangers dans l’économie nationale. « Nous sommes face à une responsabilité nationale qui nous oblige à assurer un environnement propice aux investissements, par une stabilité politique, sécuritaire et économique. En partant de là, je renouvelle mon appel à lever le sit-in au centre-ville qui paralyse le cœur de la capitale et à relancer un dialogue responsable et sérieux », a conclu le ministre.