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Ahmadinejad considère que le dossier du nucléaire est clos Bush exige que l’Iran cesse « immédiatement » ses agissements en Irak

Peu après que le président iranien eut annoncé que le dossier du nucléaire est « clos » et que « ceux qui sont venus occuper l’Irak pour augmenter leur puissance sont en train de la perdre », son homologue américain s’est lancé, hier soir, dans une vigoureuse attaque contre Téhéran. George Bush a notamment exigé du régime iranien qu’il cesse « immédiatement » d’armer les insurgés en Irak et a mis en garde contre le danger d’un « holocauste nucléaire » si l’Iran se dotait de la bombe atomique. Dans un discours devant des anciens combattants à Reno (Nevada) destiné à défendre l’engagement américain en Irak, le président George W. Bush a accusé les gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne, et leur brigade Qods de financer et d’entraîner les groupes « extrémistes » en Irak et de les approvisionner en armes, en particulier en engins explosifs perfectionnés, qui font des ravages dans les rangs américains. Avec l’aide du Hezbollah, ils entraînent des groupes violents opérant en Irak, avait précisé, plus tôt, la Maison-Blanche. « Le régime iranien doit cesser ces agissements et jusqu’à ce qu’il le fasse, je prendrai les mesures nécessaires pour protéger nos soldats », a-t-il dit, rappelant avoir autorisé les soldats américains à utiliser la force nécessaire pour se défendre contre les « agissements criminels de Téhéran ». Ces agissements doivent cesser « immédiatement », a dit la Maison-Blanche dans un communiqué accompagnant le discours. Il s’agissait là de l’une des mises en demeure les plus vigoureuses lancées par les États-Unis à l’Iran. « Certains disent que les dirigeants iraniens n’ont pas connaissance de ce que font des membres de leur propre régime. D’autres disent que les dirigeants iraniens cherchent activement à provoquer l’Occident. Dans un cas comme dans l’autre, (les responsables iraniens) ne peuvent se soustraire à leur responsabilité pour contribuer aux attaques contre les forces de la coalition et aux meurtres d’Irakiens innocents », a dit M. Bush. Dans son discours, il a également décrit l’Irak comme la première ligne de front pour la sécurité américaine contre les « extrémismes » sunnite et chiite représentés selon lui par el-Qaëda et les groupes affiliés d’une part, par le régime iranien et ceux qu’il soutient d’autre part. M. Bush a, par ailleurs, mis en garde contre le danger d’un « holocauste nucléaire » au Proche-Orient si l’Iran se dotait de la bombe atomique. « Les efforts actifs de l’Iran pour acquérir la technologie qui pourrait mener à des armes nucléaires risquent de faire planer la menace d’un holocauste nucléaire au-dessus d’une région déjà connue pour l’instabilité et la violence qui y règnent », a-t-il dit. Il a, en outre, décrit l’Iran comme le « premier État au monde pour le soutien au terrorisme », faisant référence au Hezbollah, au Hamas et au Jihad islamique. Sarkozy manque d’expérience Dans un discours prononcé quelques heures plus tôt, Mahmoud Ahmadinejad a, pour sa part, estimé « clos » hier le dossier nucléaire de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « Aucun membre de l’AIEA n’a coopéré autant avec l’agence que l’Iran », a déclaré le président iranien, alors que la République islamique et l’AIEA avaient annoncé la semaine dernière s’être entendues sur un calendrier pour que Téhéran réponde, avant décembre, aux questions en suspens sur son programme nucléaire. Lundi, Téhéran a notamment affirmé avoir livré à l’AIEA les éclaircissements souhaités sur ses expériences passées avec du plutonium, l’une des questions en suspens autour de son programme nucléaire controversé. M. Ahmadinejad a aussi critiqué les propos de son homologue français Nicolas Sarkozy qui a évoqué le risque de bombardement de l’Iran en cas de refus par ce pays des exigences du Conseil de sécurité de l’ONU sur son programme nucléaire. « Il manque encore d’expérience, ce qui veut dire que peut-être il ne comprend pas vraiment le sens de ce qu’il dit », a dit le président iranien à propos de M. Sarkozy. Le président iranien a en outre balayé les risques de frappes américaines sur son pays en les qualifiant de « propagande », et en expliquant que l’enlisement des États-Unis en Irak et en Afghanistan les empêcherait d’agir. La pression US sur le gouvernement irakien va baisser Sur l’Irak, M. Ahmadinejad a, par ailleurs, assuré que « ceux qui sont venus occuper le pays pour augmenter leur puissance sont en train de la perdre, et n’ont plus d’influence politique ». Estimant que les États-Unis sont devenus « prisonniers de leur propre bourbier », il a prédit que « bientôt il y aura un vide dans la région ». « Nous sommes prêts à remplir ce vide avec d’autres pays comme l’Arabie saoudite et le peuple irakien », a dit M. Ahmadinejad. Il a minimisé les pressions américaines sur le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki, jugé incapable d’engager une réconciliation entre chiites, sunnites et Kurdes. Selon lui, il suffit d’« attendre deux ou trois mois, pour constater que la pression américaine sur le gouvernement irakien va aussi se briser ». Le président iranien a, enfin, accusé les sionistes d’être derrière toutes les crises, qu’il s’agisse de guerres ou de conflits de religion. « Les sionistes sont des gens sans religion », a assuré M. Ahmadinejad. « Si le monde s’apaise, les peuples, même les Européens, et même les Allemands les déracineront », a-t-il encore dit.

Peu après que le président iranien eut annoncé que le dossier du nucléaire est « clos » et que « ceux qui sont venus occuper l’Irak pour augmenter leur puissance sont en train de la perdre », son homologue américain s’est lancé, hier soir, dans une vigoureuse attaque contre Téhéran. George Bush a notamment exigé du régime iranien qu’il cesse « immédiatement » d’armer...