De violents heurts entre des policiers et des hommes armés au cœur de la ville sainte chiite irakienne de Kerbala, où se déroule un pélerinage, ont fait hier au moins 52 morts et 206 blessés. Des échanges d’armes automatiques et des explosions sporadiques pouvaient encore être entendus dans la soirée dans le quartier des mausolées, déserté par les dévots. Trois hôtels étaient...
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La police impose un couvre-feu Violents heurts pendant le pèlerinage chiite à Kerbala : 52 morts, 206 blessés
le 29 août 2007 à 00h00
De violents heurts entre des policiers et des hommes armés au cœur de la ville sainte chiite irakienne de Kerbala, où se déroule un pélerinage, ont fait hier au moins 52 morts et 206 blessés. Des échanges d’armes automatiques et des explosions sporadiques pouvaient encore être entendus dans la soirée dans le quartier des mausolées, déserté par les dévots. Trois hôtels étaient en feu à proximité des mosquées de l’imam Hussein et de son demi-frère Abbas, hauts lieux du culte chiite. Les échanges de tirs ont commencé en début d’après-midi alors que la ville, située à 110 km au sud de Bagdad, était envahie par des centaines de milliers de fidèles venus célébrer l’anniversaire de la naissance, au IXe siècle, du 12e et dernier imam chiite, Mohammad al-Mahdi, attendu par les chiites depuis sa disparition à l’âge de 5 ans comme le Sauveur qui doit apporter la justice dans le monde.
Les pèlerins, pris de panique, se sont mis à couvert pour tenter d’échapper aux tirs et ont fui le quartier des mausolées, qui était désert en début de soirée, selon un correspondant de l’AFP sur place.
La police a annoncé un couvre-feu et des patrouilles ont demandé par haut-parleurs aux pèlerins qui s’approchaient encore des lieux de culte de faire demi-tour.
Selon le chef de la police de Kerbala, Hamed Raëd Chaker, les policiers ont répondu à des tirs qui les visaient et des obus de mortiers sont tombés près des lieux de culte. Il n’a pas précisé l’affiliation politique des assaillants, dans une ville où la milice du chef radical Moqtada Sadr est très puissante. Le directeur des opérations du ministère de l’Intérieur, Abdel-Karim Khalaf, a accusé des « bandes criminelles » d’être à l’origine des heurts. Des mesures de sécurité draconiennes avaient été mises en place à l’occasion des célébrations pour prévenir les attentats, dirigés souvent contre les grandes manifestations religieuses chiites et attribués à des extrémistes sunnites.
Des violences avaient déjà fait cinq morts la veille à Kerbala, la police ayant tiré sur une foule furieuse qui contestait les mesures de sécurité, jugées trop strictes.
À Bagdad, des sources de sécurité ont également fait état d’accrochages dans le quartier chiite de Kadhimiya entre des membres de la milice de Moqtada Sadr, l’armée du Mahdi, et ceux du Conseil suprême islamique irakien, une autre puissante formation chiite qui appuie le gouvernement de Nouri al-Maliki.
De violents heurts entre des policiers et des hommes armés au cœur de la ville sainte chiite irakienne de Kerbala, où se déroule un pélerinage, ont fait hier au moins 52 morts et 206 blessés. Des échanges d’armes automatiques et des explosions sporadiques pouvaient encore être entendus dans la soirée dans le quartier des mausolées, déserté par les dévots. Trois hôtels étaient...
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