Démocratie consensuelle et relations libano-syriennes au menu du troisième round du dialogue interne à Berne

C’est dans la banlieue de Berne, en Suisse, que le troisième round du dialogue libano-libanais en terres helvètes s’est tenu les 17, 18 et 19 août, à l’invitation de l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman. Encouragé et fortement soutenu par le gouvernement suisse, et en présence notamment de l’ambassadeur François Barras, le dialogue a réuni Ali Fayyad, Aref el-Abed, Ghaleb Mahmassani, Abbas Halabi, Farid el-Khazen, Ghassan Moukheiber, Roula Noureddine, Joseph Nehmé, Antoine Messara et Raghid Solh. Au cours de cette troisième session, les débats se sont notamment axés sur l’éventuelle interaction entre le système parlementaire libanais et la démocratie consensuelle, et sur les relations libano-syriennes – sachant qu’il restera aux participants à plancher sur le système électoral, la réforme judiciaire, la stratégie de défense, ainsi que le dossier palestinien au Liban. Les participants, après avoir insisté sur le fait que cette rencontre est uniquement destinée à des concertations et à un débat, ont publié un communiqué à l’issue de leur séminaire. Ils ont notamment relevé que le principal défi auquel doit faire face l’application de la démocratie consensuelle reste l’équilibre à trouver entre la bonne santé de la représentativité et l’efficacité de la pratique du pouvoir. Et au sujet des relations entre Beyrouth et Damas, les participants ont estimé que le plus petit dénominateur commun entre les divers points de vue est le retour au texte de Taëf, qui définit selon eux le cadre idéal dans lequel devraient s’épanouir ces relations privilégiées.