Intini a conféré avec Berry et Siniora « La véritable initiative doit provenir de l’UE », affirme le vice-ministre italien des AE

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a reçu hier le vice-ministre italien des Affaires étrangères, Ugo Intini, en visite officielle à Beyrouth. M. Intini s’est aussi rendu au Sérail où il s’est entretenu avec le Premier ministre, Fouad Siniora, en présence notamment de l’ambassadeur d’Italie, Gabriele Checchia. À l’issue des discussions avec M. Siniora, Ugo Utini a indiqué dans une déclaration qu’il avait rencontré les Casques bleus italiens de la Finul, ainsi que son commandant en chef, Claudio Graziano. « Je salue le travail efficace qu’ils sont en train de remplir, tout comme j’apprécie le rôle joué par la Finul italienne dans l’assistance qu’elle est en train d’assurer aux populations locales », a-t-il déclaré. S’attardant sur la situation locale, le vice-ministre italien des Affaires étrangères a affirmé que « l’Italie et l’Europe sont toutes deux engagées avec force envers le Liban, et nous veillons de manière continue à ce qu’une solution efficace soit trouvée aux troubles actuels. Nous disons tout le temps que l’aide apportée par la Finul italienne n’est pas le but mais le point de départ vers un plan de paix plus global, pour toute la région. Nous savons que toutes les crises dans la région sont liées, de la crise libanaise à la grande cause palestinienne, en passant par les crises irakienne et iranienne ». M. Utini a ajouté que « la communauté internationale a pour mission de transformer la mer Méditerranée en havre de paix. L’Europe a intérêt à créer des partenariats avec les pays méditerranéens frontaliers ce qui, à terme, devra conduire au développement économique de toute la région ». Interrogé sur l’échéance présidentielle, le vice-ministre italien des Affaires étrangères a répondu qu’il souhaitait que l’élection présidentielle ait lieu et qu’il espérait parvenir « à des solutions positives dans l’intérêt du peuple libanais. Nous devons toutefois distinguer entre l’ingérence militaire et les questions politiques. L’action militaire (par le biais de la Finul) est importante, bien entendu, mais elle n’est guère efficace pour traiter les crises de la région (...) Du point de vue politique, nous devons trouver des solutions qui permettent à la paix et la stabilité de régner ». Se prononçant enfin sur la position de l’Italie par rapport à l’initiative française, M. Intini a expliqué que l’initiative d’un seul pays peut servir à « préparer le climat et connaître quel est le problème réel qui est à la base de la crise, mais la véritable initiative doit provenir de l’Union européenne parce que son impact serait plus important ». Il est ensuite revenu sur le dossier de la présidentielle en affirmant que le Liban est perçu comme un pays « souverain et indépendant ». « Il y a un nombre non négligeable de politiciens très doués au Liban et nous sommes sûrs qu’ils parviendront à trouver une solution », a aussi déclaré M. Intini.