Premier grand discours de politique étrangère du président français Sarkozy : Tous les acteurs régionaux, dont la Syrie, doivent agir pour favoriser une solution au Liban

Le président de la République française, Nicolas Sarkozy, a prononcé son premier grand discours de politique étrangère hier à Paris, à l’occasion de l’ouverture de la 15e conférence des ambassadeurs. Se prononçant sur le Liban, il a mis en relief l’amitié historique franco-libanaise : « Le Liban, depuis des siècles, est cher au cœur des Français. Cette amitié n’est pas dirigée vers un groupe ou un clan : la France est l’amie de tous les Libanais. » M. Sarkozy a toutefois mis en relief que la France restait « passionnément attachée à la pleine liberté, à l’indépendance, à la souveraineté du Liban, telles qu’exigées dans les résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité ». « C’est cette amitié qui a encouragé Bernard Kouchner à convier à La Celle-Saint-Cloud puis à rencontrer à Beyrouth tous les acteurs de la vie politique », a précisé Nicolas Sarkozy, avant d’ajouter que « le dialogue qui a repris doit se poursuivre pour aboutir à une sortie de crise par le haut : un président élu dans les délais et selon la Constitution, en qui tous les Libanais se reconnaîtront et capable de travailler avec tous ; à l’intérieur avec toutes les communautés, comme à l’extérieur avec tous les grands partenaires du Liban ». Dans un message clair adressé à la Syrie, le président français a enfin affirmé que « tous les acteurs régionaux, dont la Syrie, doivent agir pour favoriser une telle solution », avant de poser la condition d’un retour à la normale avec la Syrie : « Si Damas s’engageait clairement dans cette voie, alors les conditions d’un dialogue franco-syrien seraient réunies. »