De nombreuses personnalités expriment leur solidarité avec l’Arabie saoudite Fatfat et Rifi confirment les menaces d’attentat contre l’ambassadeur Khoja

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, a confirmé sur les ondes de la Voix du Liban que des menaces pèsent depuis un moment sur les ambassades d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Le directeur général des FSI, Achraf Rifi, a également révélé au journal saoudien Okaz que les mesures de sécurité ont été renforcées autour de l’ambassade d’Arabie saoudite et de la résidence de l’ambassadeur Khoja. Il a précisé que les forces de l’ordre ont reçu des indications basées sur des analyses sécuritaires, selon lesquelles un attentat pourrait viser l’ambassadeur Khoja, notamment dans un contexte politique tendu au Liban et dans la région. Achraf Rifi n’a pas divulgué l’identité de la partie qui pourrait être à l’origine d’un attentat éventuel, indiquant que « les précautions ont été prises en collaboration avec les frères saoudiens, dont les conclusions sont identiques aux nôtres, davantage sur la base d’une analyse que suite à des informations certaines, notamment suite à l’exacerbation des tensions entre Ryad et Damas ». Des sources diplomatiques saoudiennes ont déclaré à Okaz que « l’ambassadeur Khoja se trouve actuellement à Djeddah », sans donner des détails supplémentaires. Suite à ces menaces, la ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, l’ancien Premier ministre Nagib Mikati, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères Faouzi Salloukh et le mufti sunnite Mohammad Rachid Kabbani ont successivement contacté l’ambassadeur Khoja par téléphone, exprimant leur solidarité. Nayla Moawad a dénoncé « des campagnes qui visent systématiquement ceux qui œuvrent pour l’indépendance, la souveraineté et la reconstruction du Liban ». Nagib Mikati a estimé que « les menaces visent à entraver les efforts louables de l’ambassadeur saoudien pour dénouer la crise politique ». Faouzi Salloukh a, de son côté, salué « la sagesse du rôle joué au Liban par l’Arabie saoudite ». Et le mufti Kabbani a rendu hommage à « la sollicitude dont fait preuve le royaume à l’égard des Libanais ». De nombreuses autres personnalités ont tour à tour déploré les menaces et les campagnes médiatiques qui ont visé Abdel-Aziz Khoja et l’Arabie saoudite. Ainsi, l’ancien Premier ministre Omar Karamé a « fermement dénoncé les menaces » et insisté sur « le rôle salvateur de l’ambassadeur Khoja ». Le député du Courant du futur, Moustapha Hachem, s’en est violemment pris « aux tentatives désespérées des régimes meurtriers visant à terroriser l’Arabie saoudite et l’empêcher de poursuivre ses efforts de médiation entre les Libanais ». Le président du Comité de défense des libertés publiques et démocratiques, Sinane Barraj, a appelé Ryad, « bastion progressiste arabe », à « ignorer les invectives » et « à poursuivre ses actes bienfaiteurs ». Le député du Courant du futur, Mohammad Amine Itani, a considéré que « les menaces qui ont visé l’ambassadeur Khoja cherchent à l’empêcher de poursuivre ses efforts en faveur de la tenue de l’élection présidentielle, dans les délais constitutionnels ». Le président de l’ordre de la presse, Mohammad Baalbaki, a affirmé que « ces menaces nuisent aux intérêts du Liban ». Enfin, le Bloc du changement et de la réforme a dénoncé « toute menace visant les diplomates au Liban ».