Kouchner promet une « ouverture spectaculaire » de la France si la Syrie « lève ses obstacles » Paris exige des garanties sur le Liban avant toute normalisation avec Damas

Les combats ont repris avec violence à Nahr el-Bared après l’évacuation des civils Moins de vingt-quatre heures après le départ, samedi, de Jean-Claude Cousseran, c’est le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui a tendu une énorme perche à Damas pour une décrispation de la situation préélection présidentielle, en promettant une ouverture « spectaculaire » de la France à l’égard de la Syrie si cette dernière respectait la souveraineté du Liban, notamment lors de l’échéance de septembre à venir. « Nous avons toujours dit que si la Syrie ne fait pas obstacle à la souveraineté du Liban et aux élections présidentielles libanaises, qui doivent se dérouler entre le 24 septembre et le 24 novembre, alors l’ouverture de la France à l’égard de Damas serait spectaculaire », a indiqué hier M. Kouchner dans un entretien au quotidien Le Parisien. Avant d’ajouter toutefois : « Mais pour cela, il nous faut des garanties », préalables à toute normalisation avec la Syrie. Sur la scène locale, les joutes verbales n’ont pas manqué de se poursuivre. Walid Joumblatt a ainsi estimé que « tout relâchement ou toute hésitation serait inacceptable » de la part du 14 Mars à l’étape actuelle, tandis que le chef des Kataëb, Amine Gemayel, et le président du PNL, Dory Chamoun, se sont déchaînés contre Michel Aoun. Mais, par-delà les tiraillements politiques, le week-end a été marqué par les développements à Nahr el-Bared, où pas moins de cinq soldats ont péri sur le front, depuis l’évacuation, vendredi, des derniers civils du camp.