Face aux craintes d’une panne généralisée, M. Hayek a indiqué que « l’électricité est générée à partir du mazout et du fuel. Une partie provient également de la...
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Électricité - Les craintes d’une panne généralisée de courant sont infondées Azour : Il est temps de réformer l’EDL en profondeur
le 27 août 2007 à 00h00
Il n’y a aucun risque de coupure totale d’électricité dans le pays, ont affirmé tour à tour le président de l’Électricité du Liban, Kamal Hayek, et le ministre des Finances, Jihad Azour, ce week-end.
Face aux craintes d’une panne généralisée, M. Hayek a indiqué que « l’électricité est générée à partir du mazout et du fuel. Une partie provient également de la production hydraulique et une autre de la Syrie, durant la nuit ». Or les usines de Tyr, de Baalbeck, de Beddawi et de Zahrani ont des réserves de mazout suffisantes pour plus de 15 jours, et celle de Hrayché a des réserves de fuel pour une dizaine de jours, a assuré M. Hayek. Quant aux unités de production de Jiyeh et de Zouk, « la compagnie a pris les mesures nécessaires pour leur permettre de fonctionner le plus longtemps possible », a-t-indiqué.
M. Hayek a toutefois reconnu que l’EDL faisait face à des « difficultés de gestion et des problèmes financiers routiniers » amplifiés par les conditions anormales à l’usine de Deir Ammar, la destruction des réservoirs de Jiyeh durant la guerre de juillet et la flambée des prix du pétrole qui ont dépassé les 70 dollars le baril.
« Mais nous surmonterons ces obstacles comme nous l’avons fait dans le passé », a-t-il assuré.
Pour le ministre des Finances, les conclusions sont les mêmes, mais le diagnostic diffère quelque peu.
Dans un entretien publié samedi sur le site Internet NowLebanon, M. Azour a affirmé qu’il n’y avait aucun problème au niveau des réserves de combustibles. Mais il a refusé que les problèmes de l’EDL soient considérés sous un angle financier. « Deux navires ont déchargé des combustibles, il y a près d’une semaine. Nous avions débloqué deux crédits, d’un montant d’environ 40 millions de dollars, le 14 août dernier, avec l’assurance qu’il n’y aura pas de demandes supplémentaires, a-t-il dit. Mais nous avons été surpris d’apprendre que l’EDL n’avait pas besoin de la marchandise d’un des deux navires. »
Selon le ministre, l’EDL souffre d’un problème certain au niveau de la programmation de ses besoins en combustibles. « L’EDL n’a aucun programme clair et prédéfini d’importation de carburants, a-t-il souligné. Au contraire, c’est la société Sonatrach, conformément à l’accord conclu avec l’EDL, qui décide de l’envoi des navires. » Or, il arrive que les navires restent au large des côtes libanaises, faisant assumer des coûts supplémentaires à l’État.
« Nous avons demandé plus d’une fois à ce qu’un programme détaillé soit élaboré, a-t-il poursuivi. Finalement, nous avons proposé la mise en place d’un mécanisme d’importation permettant de réduire certains coûts. » Selon M. Azour, ce projet a été soumis au ministre Mohammad Safadi, qui ne l’a pas contesté.
Pour le ministre, réduire le problème de l’EDL aux contraintes financières vise à « créer des excuses pour retarder les réformes ».
Le ministère des Finances a toujours rempli ses obligations à l’égard de l’EDL, a souligné M. Azour, rappelant que le Trésor lui a transféré près de 950 milliards de livres au premier semestre, soit environ 600 milliards de livres de plus que l’année dernière.
« Il est évidemment difficile pour le Trésor de débloquer des crédits, car nous n’avions pas prévu un tel déficit, a-t-il reconnu. Mais il est impossible d’arriver au point de ne pas répondre aux besoins de l’EDL. »
Au-delà des évènements de Nahr el-Bared et du retard pris dans la reconstruction des réservoirs de Jiyeh, M. Azour a estimé que les difficultés du secteur de l’électricité ne proviennent pas d’un manque financier, mais de plusieurs raisons parmi lesquelles la maintenance et la gestion des usines, la faible capacité de stockage et les problèmes de collecte des factures. Interrogé à ce propos, M. Hayek avait pourtant indiqué que la compagnie avait collecté 451 milliards de livres au premier semestre, « malgré les conditions politiques et sécuritaires difficiles », alors que les calculs préliminaires, faits en début d’année, prévoyaient 433 milliards de livres.
Mais pour le ministre, ce n’est pas encore suffisant.
« Il est l’heure de régler le problème de l’EDL en profondeur et d’entamer des réformes structurelles dans ce secteur », a-t-il martelé, rappelant que le déficit de l’EDL représente le deuxième poste de dépenses publiques, après le service de la dette.
« La réforme de l’EDL est l’un piliers du programme économique du gouvernement. J’ai dit à plusieurs reprises, et je le répète, que l’EDL ne peut pas continuer à fonctionner de cette manière », a conclu le ministre.
Il n’y a aucun risque de coupure totale d’électricité dans le pays, ont affirmé tour à tour le président de l’Électricité du Liban, Kamal Hayek, et le ministre des Finances, Jihad Azour, ce week-end.
Face aux craintes d’une panne généralisée, M. Hayek a indiqué que « l’électricité est générée à partir du mazout et du fuel. Une partie provient également de la...
Face aux craintes d’une panne généralisée, M. Hayek a indiqué que « l’électricité est générée à partir du mazout et du fuel. Une partie provient également de la...
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