Actualités - CHRONOLOGIE
Double crime à Ali el-Nahri : une affaire de vendetta provoque la colère des habitants
le 27 août 2007 à 00h00
Un double crime a secoué samedi la localité de Ali el-Nahri, dans la Békaa. Un jeune homme et sa mère ont succombé aux tirs de leurs meurtriers qui les avaient poursuivis en voiture. Il s’agit vraisemblablement d’une histoire de vendetta : le frère et fils des deux victimes, un membre des Forces de sécurité intérieure (FSI), Khaled Zein avait, il y a quelques temps, poursuivi des hors-la-loi de la famille Zeaïter, et l’un d’entre eux avait été tué au cours de cette chasse. La famille assure aujourd’hui avoir reçu des menaces avant le crime.
Dans les faits, Ali Hussein Zein (38 ans) et sa mère, Khadigé Melhem Fouhani (58 ans), étaient à bord d’une camionnette et se dirigeaient vers le centre du village, où se trouve la boutique de Ali. Une voiture se met alors à les pourchasser jusqu’à ce que la camionnette heurte un poteau et s’immobilise. C’est alors que les occupants de l’autre voiture tirent sur les deux victimes, qui décéderont après leur transport à l’hôpital. Un témoin, le chauffeur d’un minibus de transport public, Mahmoud el-Outa, échappe par miracle aux assassins qui voulaient le supprimer également.
Le double crime a suscité de vives réactions de colère au sein de la famille des victimes et de la population. Un sit-in a été organisé samedi dans la husseiniyé du village, au cours duquel le juge Ali el-Mehkel a révélé « une promesse arrachée par le président du Parlement, Nabih Berry, au député Ghazi Zeaïter concernant une reddition très rapide des coupables ». La famille, dans un communiqué lu par Khaled Zein, a déclaré « refuser de réceptionner les corps et de les enterrer tant que les coupables ne seront pas arrêtés par la justice ». Elle a dénoncé ce qu’elle a appelé « une négligence flagrante » de la part des services de sécurité qui, selon elle, avaient connaissance du désir de vengeance des agresseurs. Elle a mis en garde contre « de graves conséquences » si les coupables n’étaient pas arrêtés « puisque, si les services n’assuraient plus la protection de leurs membres et de leurs familles, ils seraient en train de les pousser à ne plus suivre les ordres par peur d’actions de vengeance perpétrées contre leurs proches, ce qui serait un prélude à la loi de la jungle ».
Le commandant de la gendarmerie, le général Antoine Chaccour, a visité le village pour présenter ses condoléances à la famille, promettant de déployer tous les efforts possibles pour arrêter les criminels. Pour sa part, le président du Courant chiite libre, cheikh Mohammad Hajj Hassan, a fustigé « la culture de la vendetta », assurant que « ce crime ne devra pas rester impuni ».
Un double crime a secoué samedi la localité de Ali el-Nahri, dans la Békaa. Un jeune homme et sa mère ont succombé aux tirs de leurs meurtriers qui les avaient poursuivis en voiture. Il s’agit vraisemblablement d’une histoire de vendetta : le frère et fils des deux victimes, un membre des Forces de sécurité intérieure (FSI), Khaled Zein avait, il y a quelques temps, poursuivi des...
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