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Actualités - CHRONOLOGIE

Cousseran a regagné Paris samedi au terme d’un entretien avec Geagea et une réunion avec le Tachnag L’ouverture de la France en direction de la Syrie sera « spectaculaire » si Damas respecte la souveraineté du Liban, affirme Kouchner

Alors que l’émissaire du Quai d’Orsay, Jean-Claude Cousseran, clôturait samedi sa mission de conciliation à Beyrouth et regagnait Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, déclarait, dans un entretien publié hier, que l’ouverture de la France à l’égard de la Syrie serait « spectaculaire » si Damas respectait la souveraineté du Liban, notamment lors de la présidentielle. « Nous avons toujours dit que si la Syrie ne fait pas obstacle à la souveraineté du Liban et aux élections présidentielles libanaises, alors l’ouverture de la France à l’égard de Damas serait spectaculaire, a déclaré M. Kouchner dans un entretien au quotidien Le Parisien. Mais pour cela, il nous faut des garanties », a-t-il ajouté, soulignant par ailleurs qu’il n’excluait pas d’effectuer une visite en Iran. « Pourquoi pas, si c’est utile pour la paix », a-t-il déclaré. Ces propos donnent le ton de l’initiative entreprise par le Quai d’Orsay afin de favoriser un climat de détente et de décrispation sur la scène locale dans la perspective de la présidentielle, l’objectif recherché étant de rétablir un minimum de confiance entre les protagonistes libanais afin de permettre l’élection d’un nouveau chef de l’État dans les meilleures conditions possibles et dans les délais constitutionnels. Tel était l’objectif des entretiens que l’émissaire du Quai d’Orsay, Jean-Claude Cousseran, a eus pendant trois jours à Beyrouth. Le responsable français a regagné Paris et c’est à la lumière du bilan de sa mission que M. Kouchner décidera si oui ou non il effectuera une visite à Beyrouth en septembre pour donner un coup d’accélérateur à ses efforts de médiation. La dernière journée du séjour de M. Cousseran a été marquée, samedi, par un entretien avec le président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, et une réunion avec le directoire du Tachnag. M. Cousseran a qualifié d’« utile et intéressante » sa conversation avec M. Geagea, soulignant qu’au terme de sa mission à Beyrouth, il a « une vision plus claire de la situation ». « Ce que je vois surtout, a-t-il déclaré, c’est l’importance de situer cette élection dans le cadre constitutionnel, selon les normes et le calendrier prévu par la Constitution. » En réponse à une question, il a souligné qu’il ne voulait pas être « pessimiste », précisant qu’il faut « faire confiance au sens de la responsabilité des hommes politiques ». De son côté, M. Geagea a accusé l’opposition de torpiller le dialogue, soulignant qu’il avait appelé à plusieurs reprises le général Michel Aoun à définir les bases d’une entente au sujet de la présidentielle, mais « nous n’avons reçu aucune réponse ». « Le Hezbollah refuse de parler de l’élection présidentielle si on ne lui accorde pas un gouvernement qui lui garantirait ses intérêts », a souligné M. Geagea. Réaffirmant la détermination de la majorité à élire un président « quelle que soit la nature de l’obstruction à laquelle aura recours l’opposition », le leader des FL a déclaré que « cette fois-ci un président en bonne et due forme sera élu, et c’est pour cette raison qu’ils veulent torpiller l’élection ». M. Geagea a, d’autre part, rejeté les accusations du général Aoun selon lesquelles il œuvre pour la partition. « Qui œuvre pour la partition, s’est interrogé M. Geagea, celui qui prône le monopole de la force armée par l’État ou celui qui accepte le maintien de groupes armés en dehors de l’État ? » Notons, enfin, que la réunion de M. Cousseran avec le Tachnag a eu lieu en présence du député Hagop Pakradounian, de l’ancien ministre Sebouh Hovnanian et du secrétaire général du Tachnag, Hovig Makhitarian, qui a souligné, à l’issue de l’entrevue, que le Tachnag insiste pour que l’élection présidentielle ait lieu avec un quorum de deux tiers.
Alors que l’émissaire du Quai d’Orsay, Jean-Claude Cousseran, clôturait samedi sa mission de conciliation à Beyrouth et regagnait Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, déclarait, dans un entretien publié hier, que l’ouverture de la France à l’égard de la Syrie serait « spectaculaire » si Damas respectait la souveraineté du Liban, notamment...