Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Reconduction du mandat de la Finul jusqu’au 31 août 2008 Le Conseil de sécurité adopte la résolution 1773 à l’unanimité

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Le Conseil de sécurité a exprimé hier un soutien unanime au travail de la force de l’ONU au Liban-Sud en renouvelant son mandat, tout en appelant à traiter certains problèmes de fond qui avaient déclenché la guerre de l’été 2006. Dans sa résolution 1773, rédigée par la France et adoptée à l’unanimité, le Conseil a prorogé d’un an, jusqu’au 31 août 2008, le mandat de la Finul, qui veille au respect de l’arrêt des combats d’août 2006. La résolution était coparrainée par six autres pays : Belgique, États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Pérou et Slovaquie. Le texte salue « le rôle positif » de cette force « dont le déploiement, avec les forces armées libanaises, a aidé à instaurer un nouvel environnement stratégique au Liban-Sud ». Le Conseil appelle en outre toutes les parties concernées à « respecter la cessation des hostilités et la ligne bleue dans son intégralité » et à « coopérer pleinement » avec l’ONU « pour parvenir à un cessez-le-feu permanent et à une solution à long terme, en conformité avec la résolution 1701 ». Il souligne d’ailleurs « la nécessité de progresser davantage à cet égard ». Le Conseil condamne également, et d’une façon très ferme, les attaques terroristes contre la Finul et met l’accent sur la nécessité de régler les causes profondes du conflit. Il évoque à ce sujet la nécessité d’une libération des soldats israéliens kidnappés en 2006 et que soit apportée la preuve de leur maintien en vie. De même, la 1773 encourage les efforts visant à régler de façon urgente la question des prisonniers libanais détenus en Israël. Par ailleurs, la nouvelle résolution encourage le gouvernement libanais à persévérer dans ses efforts pour étendre son contrôle sur la totalité du territoire libanais, « de sorte qu’aucune arme ne puisse s’y trouver sans son consentement ». Ce point a été souligné par plusieurs délégations, dont celle des États-Unis (mais aussi d’Israël), qui a dénoncé la poursuite des « transferts illégaux d’armes en territoire libanais par la frontière syrienne, en violation de la résolution 1701 ». Le désarmement des milices, exige Wolff Ainsi, selon l’ambassadeur américain adjoint, Alejandro Wolff, l’attentat à la voiture piégée qui avait coûté la vie, le 24 juin au Liban-Sud, à six soldats du contingent espagnol de la Finul, et l’attaque à la roquette contre Israël une semaine plus tôt « démontrent la présence au Liban-Sud d’éléments armés et d’armements qui représentent un danger pour la stabilité régionale et pour la sécurité des personnels de l’ONU. Nous nous joignons au secrétaire général pour appeler encore une fois la Syrie et l’Iran à honorer leurs obligations au sujet de l’embargo sur les armes établi sous la résolution 1701 », a-t-il ajouté. Rappelant le contexte dans lequel la 1701 avait été adoptée, le diplomate US a réitéré l’appel de son pays à la mise en œuvre effective des autres résolutions onusiennes, notamment la 1559 et la 1680. Pour lui, les attaques contre la Finul et les exactions menées par Fateh el-Islam au camp de Nahr el-Bared prouvent l’urgence « d’une application des dispositions de l’accord de Taëf et de la résolution 1559 qui appelle au démantèlement et au désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises ». Alejandro Wolff a également appelé le Conseil à suivre de près le rapt par le Hezbollah des deux soldats israéliens, ainsi que tous les autres dossiers desquels dépendent l’instauration d’un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme entre Israël et le Liban. La France « très heureuse » Quant au n° 2 de la mission française à New York, Jean-Pierre Lacroix, il a affirmé que son pays est « très heureux » de l’adoption à l’unanimité de la 1773. « C’est une résolution technique qui impose la nécessité d’une coopération complète de toutes les parties avec la Finul aussi bien que la mise en œuvre de la résolution 1701. L’extension du mandat de la Finul répond à la demande du gouvernement libanais de proroger ce mandat sans changement », a-t-il également indiqué, interrogé par L’Orient-Le Jour, précisant qu’il « reste encore beaucoup à faire pour aboutir à la stabilisation complète du Liban, particulièrement à travers la mise en œuvre de la résolution 1701. La France restera très active pour réaliser cet objectif », a-t-il assuré. Jean-Pierre Lacroix a par ailleurs souligné que la Finul, à laquelle Paris fournit quelque 1 600 soldats, « continue d’évoluer dans un environnement difficile et instable. Il est impératif, dans ces conditions, qu’elle puisse compter sur la coopération de toutes les parties », a-t-il dit. Quant au représentant russe, tout en saluant la résolution 1773, il a refusé de soulever la question des armes dans une résolution qu’il estime technique. Les représentants de l’Indonésie et de l’Afrique du Sud ont réitéré, à leur tour, les réticences de leurs pays, notamment en ce qui concerne les violations aériennes israéliennes du territoire libanais et les bombes à sous-munitions. Enfin, le Conseil a prié le secrétaire général de continuer à lui rendre compte de l’application de la résolution 1701 tous les quatre mois, soulignant l’importance et la nécessité d’instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes les résolutions pertinentes, y compris les résolutions 242 et 338.
NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

Le Conseil de sécurité a exprimé hier un soutien unanime au travail de la force de l’ONU au Liban-Sud en renouvelant son mandat, tout en appelant à traiter certains problèmes de fond qui avaient déclenché la guerre de l’été 2006.
Dans sa résolution 1773, rédigée par la France et adoptée à l’unanimité, le...