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Actualités - CHRONOLOGIE

L’interdiction de la pièce de Rabih Mroueh et de Fadi Toufic Le ministre de la Culture s’en prend à la censure

Le ministre de la Culture, Tarek Mitri, a pris position dans un communiqué distribué hier contre l’interdiction de la pièce de Rabih Mroueh et de Fadi Toufic, Nancy aurait souhaité que tout ce qui s’est passé soit un poisson d’avril. Tarek Mitri a affirmé que « rien dans le texte de la pièce ne justifie l’interdiction de sa représentation par la censure ». Il a révélé avoir contacté la Direction générale de la Sûreté générale, qui s’est justifiée en disant que « l’évocation de la mémoire de la guerre pourrait exacerber les tensions communautaires » et qu’« une pièce pareille n’est pas adaptée au contexte actuel ». Le ministre de la Culture a déclaré « ne pas partager cet avis ». « L’évocation par la pièce en question du passé avec des faits réels, au lieu de le réinventer, comme le font certains politiciens et autres auteurs à sensation, aide à guérir les blessures de notre mémoire», a-t-il considéré. Et d’ajouter que « la pièce ne saurait semer la discorde comme le font les campagnes médiatiques systématiques que notre pays n’a jamais connues auparavant, et qui emploient le langage de l’invective, de la diffamation, de la condamnation et de la terreur ». Tarek Mitri a refusé l’argument selon lequel la Sûreté générale serait en train d’appliquer la loi, rejetant « son interprétation d’une loi que je cherche à modifier ». Il a déclaré être « de ceux qui ne sont pas convaincus par les justifications de la censure sur les livres, les pièces de théâtre, les films et les autres œuvres artistiques », précisant que « tout affront causé par la liberté d’expression ne peut être prévenu par la censure préalable, mais éventuellement réparé par le recours ultérieur à la justice ». « En vertu de ces principes, j’ai préparé un projet de loi qui, malheureusement, n’a pas encore abouti », a conclu le ministre de la Culture.

Le ministre de la Culture, Tarek Mitri, a pris position dans un communiqué distribué hier contre l’interdiction de la pièce de Rabih Mroueh et de Fadi Toufic, Nancy aurait souhaité que tout ce qui s’est passé soit un poisson d’avril.
Tarek Mitri a affirmé que « rien dans le texte de la pièce ne justifie l’interdiction de sa représentation par la censure ». Il a révélé...