L’armée a observé hier une trêve d’une heure environ avec les terroristes de Fateh el-Islam dans le camp de Nahr el-Bared afin de permettre l’évacuation des familles des miliciens, les derniers civils à être restés sous les bombes plus de trois mois d’affilée. Les femmes et les enfants, au nombre de 63 selon l’armée, sont sortis grâce à une médiation effectuée par le Rassemblement des ulémas palestiniens avec le groupe islamiste. Par ailleurs, des sources sécuritaires autorisées ont indiqué hier à L’Orient-Le Jour que la prochaine phase de négociations consistera à évacuer du camp neuf blessés de Fateh el-Islam. Le groupe pourrait comprendre également Abou Salim Taha, porte-parole de l’organisation. Pour la formation intégriste, ce sera, selon cette source, un test pour savoir si de telles...
Actualités - CHRONOLOGIE
Les combats ont repris de plus belle dès la fin de l’opération Les familles des combattants de Nahr el-Bared évacuées hier
le 25 août 2007 à 00h00
L’armée a observé hier une trêve d’une heure environ avec les terroristes de Fateh el-Islam dans le camp de Nahr el-Bared afin de permettre l’évacuation des familles des miliciens, les derniers civils à être restés sous les bombes plus de trois mois d’affilée. Les femmes et les enfants, au nombre de 63 selon l’armée, sont sortis grâce à une médiation effectuée par le Rassemblement des ulémas palestiniens avec le groupe islamiste. Par ailleurs, des sources sécuritaires autorisées ont indiqué hier à L’Orient-Le Jour que la prochaine phase de négociations consistera à évacuer du camp neuf blessés de Fateh el-Islam. Le groupe pourrait comprendre également Abou Salim Taha, porte-parole de l’organisation. Pour la formation intégriste, ce sera, selon cette source, un test pour savoir si de telles opérations se passent bien, en vue d’une reddition du reste des terroristes, mais elle n’exclut pas qu’il y ait d’autres mauvaises surprises.
Les familles ont donc été transportées hier dans un bus de l’armée le long de l’autoroute de Denniyé, au milieu de mesures de sécurité draconiennes, jusqu’à une caserne de l’armée à Tripoli où ces femmes, revêtues de noir et le visage couvert, ont été interrogées. Elles avaient été fouillées, à leur sortie, par des soldates. Le bus était intégré à un convoi militaire de grande envergure, avec de nombreux chars et autres véhicules. Les 63 civils, 25 femmes et 38 enfants, ont pu être sortis du camp au terme d’une médiation menée pendant quatre jours par les ulémas palestiniens, avec qui les islamistes étaient entrés en contact lundi soir pour réclamer l’évacuation de leurs familles.
Les journalistes ont été empêchés d’approcher le convoi et n’ont pu, par conséquent, que filmer de loin. Des ambulances de la Croix-Rouge libanaise et du Croissant-Rouge palestinien, avec du matériel d’urgence, accompagnaient le convoi pour accueillir les familles et leur faire effectuer un premier examen, sachant que les évacuations étaient coordonnées par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le CICR a donné des informations plus précises en soirée, indiquant que trois femmes et deux enfants, blessés vendredi dans une explosion survenue dans le camp, se trouvaient dans le groupe. « Les deux enfants ont été transportés à l’hôpital et les trois femmes ont été examinées par le personnel de la Croix-Rouge », a déclaré la porte-parole du CICR, Virginia de la Guardia, à l’AFP, dans un reportage signé Rana Moussaoui. Elle a ajouté que le CICR tentait d’avoir accès aux autres civils évacués.
Le porte-parole du Rassemblement des ulémas palestiniens, cheikh Mohammad Hajj, a indiqué à l’AFP que dans le groupe se trouvaient également la veuve d’Abou Houreira, le numéro deux de Fateh el-Islam, tué récemment, et un de ses enfants. Parmi ces femmes, 12 sont syriennes ou palestiniennes vivant en Syrie, tandis que les autres sont libanaises, a-t-il ajouté. Il a précisé que les civils de nationalité libanaise devaient être remis à leurs familles après interrogatoire. Les étrangers, selon une source militaire, devaient être remis à leurs ambassades. Selon des sources bien informées, les femmes syriennes (ou palestiniennes venant de Syrie) devraient regagner ce pays.
Maintenant que les civils ont été évacués, une question se pose désormais. Le départ des civils va-t-il accélérer les opérations militaires ou permettre une reddition rapide ? Comme en réponse à cette question, des correspondants présents sur place ont noté une reprise immédiate des bombardements de la part de l’armée, après le départ des familles, sur le dernier carré occupé par les islamistes qui se trouvent dans des abris. Selon l’armée, les terroristes seraient encore environ 70 à combattre l’armée. Concernant l’éventualité d’une reddition, il faudra attendre une réponse ces prochains jours. Mais dans tous les cas, l’évacuation des civils pourrait accélérer de manière significative le dénouement de cette longue bataille.
L’armée a observé hier une trêve d’une heure environ avec les terroristes de Fateh el-Islam dans le camp de Nahr el-Bared afin de permettre l’évacuation des familles des miliciens, les derniers civils à être restés sous les bombes plus de trois mois d’affilée. Les femmes et les enfants, au nombre de 63 selon l’armée, sont sortis grâce à une médiation effectuée par le Rassemblement des ulémas palestiniens avec le groupe islamiste. Par ailleurs, des sources sécuritaires autorisées ont indiqué hier à L’Orient-Le Jour que la prochaine phase de négociations consistera à évacuer du camp neuf blessés de Fateh el-Islam. Le groupe pourrait comprendre également Abou Salim Taha, porte-parole de l’organisation. Pour la formation intégriste, ce sera, selon cette source, un test pour savoir si de telles...