C’est le pouvoir militaire qui doit être soumis au pouvoir politique et non le contraire, affirme Robert Ghanem

Le député et candidat à la présidence Robert Ghanem a estimé hier qu’« il vaudrait mieux que le pouvoir militaire soit soumis au pouvoir politique et non le contraire ». Dans une interview accordée au site électronique Now Lebanon, M. Ghanem a souligné que le président de la Chambre a « un important rôle à jouer pour que l’échéance présidentielle se déroule dans les meilleures conditions », notant que « de nombreux bienfaiteurs œuvreraient pour assurer le quorum nécessaire pour l’élection du chef de l’État ». L’élection d’un président pour une période transitoire est « hors de question », a affirmé M. Ghanem, remarquant que les expériences précédentes de chefs d’État militaires « n’ont pas été positives ». M. Ghanem a estimé par ailleurs que le nouveau chef de l’État doit être « accepté par la majorité des partenaires ». Il doit de même, selon le député, « être au-delà de tous les conflits politiques et du clientélisme ». Commentant en outre la visite de M. Jean-Claude Cousseran au Liban, M. Ghanem a constaté que « la démarche française vise à éviter un dérapage dans les relations interlibanaises ». Brèves du monde politique • Le métropolite de Beyrouth, Élias Audeh, a reçu deux responsables du Renouveau démocratique, Camille Ziadé et Antoine Haddad, et une délégation de la Jamaa islamiya qui a appelé à tenir le scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels. • Le président du bureau politique d’Amal, Jamil Hayek, a affirmé que « l’unité de l’opposition et son projet national empêcheront l’autre camp d’élire un président en dehors du quorum des deux tiers ». • Le Bureau central de coordination nationale (BCCN) a déploré la campagne médiatique « dirigée par le régime syrien » à l’encontre de l’Arabie saoudite et décrié la fermeture du Parlement et les déclarations « hystériques » du député Michel Aoun. • La Gauche démocratique a dénoncé « les tentatives du 8 Mars visant à entraver l’édification de l’État » et appelé le gouvernement à « remédier à la crise économique dont souffrent les citoyens ». • Le député Ali Osseirane a appelé à parvenir à une « solution politique qui évite l’effritement du pays ». • Le député Kassem Hachem a dénoncé « les discours enragés et douteux qui s’en sont pris au président Berry ». • Le président du Mouvement nassérien et l’avocat Sinane Barraj ont refusé « les attaques immorales à l’encontre du député Joumblatt ».