« Le Hezbollah empêchera les députés de se rendre au Parlement pour élire un président », affirme Majdalani Moawad insiste sur la libanisation de l’échéance présidentielle

La ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, a reçu hier l’ambassadeur d’Italie, Gabriel Checchia, qui représente la présidence de l’Union européenne au Liban, le Portugal, qui assume la présidence tournante de l’UE, n’ayant pas d’ambassade au Liban. À l’issue de la rencontre, Nayla Moawad a déclaré s’être entretenue avec l’ambassadeur italien des projets de son ministère et notamment du formulaire national visant à évaluer les besoins des tranches défavorisées de la société. Au sujet du scrutin présidentiel qui a également été évoqué lors de la rencontre, la ministre des Affaires sociales a une nouvelle fois insisté sur « la libanisation de l’échéance, vu que la décision n’est plus entre les mains de Damas pour la première fois », affirmant que le nouveau président devrait « participer à la construction de l’État et au renforcement des institutions étatiques ». L’ambassadeur Checchia a indiqué que le débat s’est orienté autour des projets sociaux financés par l’ambassade et autour de l’élection présidentielle, réitérant le soutien de l’UE, de l’Italie et du Portugal à la tenue du scrutin dans les délais constitutionnels. Majdalani s’en prend au Hezbollah Sur un autre plan, le député du Courant du futur Atef Majdalani a révélé, sur les ondes de la Voix du Liban, que « les informations qui nous sont parvenues indiquent que les protestataires du sit-in de l’opposition au centre-ville tenteront d’empêcher les députés de se rendre au siège du Parlement pour élire un président ». Il a également accusé le Hezbollah et ses alliés de vouloir « imposer un président au Liban, sous menace d’empêcher le déroulement de l’élection présidentielle et de mener le pays vers le chaos ». Il a finalement exprimé son souhait que les efforts internationaux, et notamment la médiation de l’émissaire français Jean-Claude Cousseran, puissent aboutir à la relance du dialogue, tout en se montrant sceptique à l’égard de l’initiative du président Berry, « qui n’a rien avancé de sérieux ».