Signe de la tension dans le pays, au moins 30 reporters et photographes bangladais ont été passés à tabac par des policiers ou des...
Actualités - CHRONOLOGIE
Bangladesh Confrontées à la colère estudiantine, les autorités multiplient les arrestations
le 25 août 2007 à 00h00
Les autorités du Bangladesh, qui ont imposé mercredi un couvre-feu dans les grandes villes, ont arrêté hier une dizaine d’universitaires et responsables politiques pour leur participation présumée aux manifestations d’étudiants en début de semaine.
Signe de la tension dans le pays, au moins 30 reporters et photographes bangladais ont été passés à tabac par des policiers ou des soldats, a affirmé le syndicat des journalistes, dénonçant la censure des médias depuis l’instauration du couvre-feu. Ce dernier a cependant été levé hier matin et jusqu’à 22h00.
Mais juste avant l’aube, Harun ur Rashid, doyen de la faculté de sciences sociales de l’université de Dacca, et Anwar Hossain, doyen de la faculté de biologie, ont été interpellés par des membres des forces de sécurité, a annoncé le président de l’établissement, Yusuf Haider. Les deux doyens avaient critiqué dans la presse l’armée et le gouvernement. C’est à leur université de Dacca qu’avaient éclaté lundi de violents affrontements entre étudiants et policiers. Les premiers réclamaient le départ de militaires stationnés depuis janvier sur le campus. Les soldats ont bien quitté les lieux mercredi, mais cela n’a pas suffi à apaiser la colère estudiantine.
Deux autres enseignants ont été appréhendés à leur domicile à Rajshahi (Nord-Ouest), a indiqué le président de l’université municipale, Altaf Hossain. On reproche à ces deux hommes – un professeur de physique, Saidur Rahman Khan, et Abdus Sobhan, dirigeant syndical – d’avoir orchestré les troubles qui ont fait un mort et plusieurs dizaines de blessés dans le pays.
La classe politique n’a pas été épargnée. La police a annoncé les arrestations de six responsables des deux grands partis bangladais, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et la Ligue Awami, accusés d’avoir « attisé le mouvement estudiantin ». Le président des étudiants encartés au BNP, Azizul Bari Helal, a connu le même sort, a indiqué le porte-parole du parti.
Les autorités bangladaises, soutenues par l’armée, font face à leur plus grave crise depuis leur arrivée au pouvoir en janvier sous l’état d’urgence. Après trois jours de fureur estudiantine, elles ont imposé mercredi un couvre-feu « illimité » dans six grandes villes : la capitale Dacca, Rajshahi et Sylhet, dans le Nord, ainsi que Chittagong, Barisal et Khulna, dans le Sud. Les universités et établissements d’enseignement supérieur restent fermés dans ces localités.
Hier, à Dacca, les 12 millions d’habitants profitaient des quelques heures de suspension du couvre-feu pour se ravitailler sur les marchés. Personne ne sait en effet combien de temps les interdictions de circuler resteront en vigueur.
Les autorités du Bangladesh, qui ont imposé mercredi un couvre-feu dans les grandes villes, ont arrêté hier une dizaine d’universitaires et responsables politiques pour leur participation présumée aux manifestations d’étudiants en début de semaine.
Signe de la tension dans le pays, au moins 30 reporters et photographes bangladais ont été passés à tabac par des policiers ou des...
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