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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Kurdes accusent l’Iran de les bombarder Le chef d’état-major US serait favorable à une réduction des troupes en Irak

Le chef de l’état-major interarmes de l’armée américaine, le général Peter Pace, s’apprête à recommander au président George Bush de réduire de près d’un tiers les effectifs militaires en Irak l’an prochain, croyait savoir hier le Los Angeles Times. Le général de « marines », dont M. Bush n’a pas renouvelé le mandat au-delà de son échéance de la fin septembre, ferait valoir que maintenir encore plus de 100 000 hommes en Irak en 2008 risque d’amputer la capacité des États-Unis à répondre à d’autres menaces, comme celle de l’Iran. Citant des responsables de l’Administration et de l’armée, le Los Angeles Times écrit que les officiers généraux de l’état-major interarmes ont exprimé ces dernières semaines des craintes à ce sujet. La Maison-Blanche a résisté opiniâtrement jusqu’à présent aux appels qui se multiplient en faveur d’un début de retrait des troupes américaines en Irak, dont elle a porté en début d’année les effectifs de 130 000 à 160 000 hommes. Les préoccupations de l’état-major ne devraient pas être exprimées publiquement, croit savoir le journal, qui ajoute qu’elles pourraient même être édulcorées pour tenir compte du rapport que le chef des forces américaines en Irak doit remettre dans trois semaines au Congrès des États-Unis. Le bilan que dressera le général David Petraeus de l’action des troupes américaines cette année en Irak est très attendu par l’establishment washingtonien et pourrait relancer de plus belle le débat sur la pertinence d’une guerre de plus en plus impopulaire aux États-Unis. Le général de l’armée de terre, Rick Lynch, qui commande une division dans le sud de Bagdad, a d’ailleurs estimé hier qu’une réduction cette année des troupes dans la région qu’il supervise en Irak représenterait « un énorme recul » pour la sécurité, en permettant aux insurgés de reprendre pied dans des zones qui ont été gagnées de haute lutte par l’armée américaine. Sur le terrain, les autorités kurdes du nord de l’Irak ont accusé hier l’Iran de bombarder la frontière, provoquant des dégâts dans les exploitations agricoles sans faire toutefois de victimes. « Hier, plusieurs localités proches de la frontière iranienne ont été bombardées à l’aide d’obus dans les environs de Penjwin », a indiqué Jabar Jawar, porte-parole des « peshmergas » kurdes, en désignant une ville frontalière située à l’est de Soulaimaniyeh, la grande cité de l’est du Kurdistan irakien. Les dirigeants kurdes irakiens se plaignent d’être victimes de bombardements transfrontaliers depuis le 16 août. Le côté irakien de la frontière abriterait, croit-on, des maquisards kurdes du PJAK qui se battent pour l’autonomie du Kurdistan iranien. Des mesures de sécurité draconiennes étaient, par ailleurs, mises en place hier à Kerbala, au sud de Bagdad, pour préparer l’arrivée dans la ville sainte d’une foule de pèlerins chiites, qui doivent célébrer, le 28 août, la naissance du mehdi. Dès aujourd’hui, plus aucun véhicule ne pourra circuler dans la cité qui abrite les mosquées dédiées à l’imam Hussein, mort en 680, et à son demi-frère Abbas, tous deux révérés par les chiites, un culte majoritaire en Irak. Mohammad el-Mehdi est le douzième et dernier imam des chiites. Il est né en 868, sous la dynastie des abbassides, et la légende veut qu’à l’âge de cinq ans, après la mort de son père, le 11e imam, il a disparu. Son retour sur Terre est depuis attendu par les chiites. En Irak, les fêtes religieuses sont souvent l’occasion d’attentats sanglants, et le général américain Richard Sherlock, responsable de l’état-major, a récemment mis en garde contre le risque d’attaques spectaculaires pendant le mois du ramadan, qui doit débuter en septembre. Enfin, dix-huit activistes ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi lors du mitraillage par des hélicoptères américains d’un quartier de l’ouest de Bagdad où des insurgés sunnites avaient tendu une embuscade à une patrouille de l’US Army. L’armée américaine a fait état de « la mort confirmée de dix-huit activistes » lors de cette opération héliportée inhabituelle durant laquelle elle dit avoir pris « toutes les précautions pour minimiser les pertes civiles ». L’état-major a précisé que les troupes déployées dans la nuit étaient impliquées dans une mission destinée à mettre au jour des caches d’armes. De source policière, on déclare néanmoins que 13 cadavres, dont celui d’une femme, ont été transportés à la morgue de l’hôpital al-Hakim du quartier de Choula, où 13 blessés sont également soignés.

Le chef de l’état-major interarmes de l’armée américaine, le général Peter Pace, s’apprête à recommander au président George Bush de réduire de près d’un tiers les effectifs militaires en Irak l’an prochain, croyait savoir hier le Los Angeles Times. Le général de « marines », dont M. Bush n’a pas renouvelé le mandat au-delà de son échéance de la fin septembre,...