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Actualités - CHRONOLOGIE

Territoires palestiniens - Un cameraman frappé, des journalistes interpellés Des miliciens du Hamas ouvrent le feu sur une manifestation pro-Fateh à Gaza

Des éléments armés du Hamas ont ouvert le feu sur des partisans du président palestinien Mahmoud Abbas, hier dans la bande de Gaza, lors de la plus importante manifestation organisée contre le mouvement islamiste depuis qu’il a pris le contrôle du Territoire en juin. Aucun blessé n’a été signalé lors de ces accrochages qui opposaient dans la ville de Gaza des membres et des sympathisants du Fateh, le mouvement de Abbas, à la Force exécutive du Hamas qui y a pris en charge le maintien de l’ordre. « Jihad, jihad ! » scandaient des protestataires écumant les rues de la ville, tandis que d’autres détruisaient un poste de contrôle abandonné du Hamas. Dans un concert de klaxons, des manifestants s’étaient postés sur les toits de voitures en marche. La manifestation faisait suite à des prières en plein air auxquelles avaient pris part les partisans du Fateh. Des dizaines de protestataires ont lancé des pierres contre un centre de sécurité réquisitionné par la Force exécutive lors des violents événements de juin. Selon des témoins, des hommes du Hamas ont riposté en ouvrant le feu sur des partisans du Fateh et des journalistes, apparemment sans faire de blessés. Une devanture de magasin était criblée d’impacts de balles. Le porte-parole de la Force exécutive du mouvement islamiste, Islam Chahouan, a indiqué que les coups de feu étaient des tirs dirigés en l’air à titre d’avertissement. « Nous les avons autorisés à se rassembler dans la plus grande liberté, mais ils ont commencé à scander des jurons et ont attaqué le centre de sécurité avec des pierres », a déclaré Chahouan. Le Fateh n’a pas disparu Des agents du Hamas ont interpellé trois journalistes, dont un photographe de l’Agence France-Presse, ont dit des témoins. D’autres ont frappé un cameraman de Reuters et ont cherché à l’arrêter, mais des manifestants et des journalistes sont intervenus en sa faveur. Des miliciens du Hamas ont également brisé la caméra de télévision d’un autre journaliste. Le porte-parole du ministre de l’Intérieur du Hamas dans la bande de Gaza, Ehab al-Ghsain, a prévenu que si ce type de violences était avéré, des sanctions seraient prononcées contre leurs auteurs. « Toute personne convaincue de s’être livrée à des violences contre des journalistes sera punie », a-t-il dit. « Les événements d’aujourd’hui démontrent que le Fateh n’a pas disparu avec le coup de force du Hamas, a déclaré à Reuters un responsable du mouvement de Abbas. Les gens sont contre la répression du Fateh par le Hamas. Le Hamas a cru pouvoir éliminer le Fateh, il se trompait. Le Fateh se redresse. » Des représentants du Fateh accusent le Hamas d’avoir arrêté des centaines de leurs hommes depuis la prise de contrôle de Gaza. Une centaine sont encore en prison et beaucoup ont été torturés, ajoutent-ils. Le Hamas assure que toutes ces arrestations relevaient de délits de droit commun et n’avaient aucun caractère politique. Il fait valoir par ailleurs que les forces de sécurité du Fateh ont arrêté un demi-millier de ses partisans en Cisjordanie.

Des éléments armés du Hamas ont ouvert le feu sur des partisans du président palestinien Mahmoud Abbas, hier dans la bande de Gaza, lors de la plus importante manifestation organisée contre le mouvement islamiste depuis qu’il a pris le contrôle du Territoire en juin.
Aucun blessé n’a été signalé lors de ces accrochages qui opposaient dans la ville de Gaza des membres et des...