Hajj Hassan : La 1559 sert de couverture à l’élection du président à la majorité simple

Le député membre du bloc Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, a affirmé hier que « l’opposition appelle toujours à la participation par le biais de la formation d’un gouvernement d’union nationale». M. Hajj Hassan a ajouté que l’opposition était en train d’œuvrer pour calmer « la situation médiatique et politique afin de permettre un accord sur la personne du président ». « Si l’équipe du 14 Février élit un président à la majorité simple, cela signifie qu’elle est en train de prendre des mesures irréfléchies et dangereuses pour le pays. Si ce camp cherche à faire gagner au président une certaine légitimité par le biais de l’extérieur, alors ce président sera le représentant de la puissance mandataire américaine et non un président de la République libanaise », a relevé le député hezbollahi. Hussein Hajj Hassan a d’autre part ajouté que la résolution 1559 correspondait à « la vision américaine de l’échéance présidentielle », et que, sur la base de cette vision, la rencontre de Meerab avait eu lieu dans le but précisément d’élire « un président de la République, non seulement en l’absence du quorum des deux tiers, mais aussi sans la moitié plus un et peut-être aussi hors du Parlement ». « C’est dans ce cadre que vient se placer la 1559 qui sert à assurer une couverture, et peut-être aussi le Conseil de sécurité », a souligné M. Hajj Hassan. L’élection du président de cette manière « se place dans le cadre de la stratégie américaine tendant à créer plus de divisions dans le pays ». « Jusqu’à présent, nous n’avons pas accusé le président Siniora d’être le président du mandat et l’occupation, mais après l’élection du nouveau président de cette manière (à la moitié plus un), nous allons traiter avec lui en tant que Premier ministre du gouvernement mandataire », a mis en garde M. Hajj Hassan. Il a toutefois indiqué qu’il n’y a « plus de temps pour le compromis », mais que le but était unique, « la participation, et nous avons le pouvoir d’y parvenir, mais nous ne voulons pas et nous refusons d’utiliser les possibilités militaires à l’intérieur, c’est une affaire qui est déjà tranchée et une ligne rouge ». Les choix de l’opposition sont « nombreux, diversifiés et efficaces », a aussi relevé M. Hajj Hassan.