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Actualités - CHRONOLOGIE

L’ambassadeur d’Allemagne reçu par le président des Kataëb Gemayel met en garde contre un règlement politique qui se ferait au détriment du rôle des chrétiens

Le chef suprême du parti Kataëb, Amine Gemayel, a vivement critiqué le discours de l’opposition « qui rappelle celui qui était tenu à la veille de la guerre de 1975 » et souligné la détermination de la majorité à obtenir l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels « parce que celle-ci constitue une soupape de sécurité pour tous les Libanais et évitera au Liban un saut dans l’inconnu qui pourrait être dangereux pour l’entité libanaise ». « Tout règlement futur, qui serait effectué sur le modèle de l’accord de Taëf, pourrait se faire au détriment du rôle des chrétiens et des prérogatives du président de la République », a-t-il averti. Dans un discours qu’il a prononcé hier, à l’occasion d’un déjeuner offert en son honneur, à l’hôtel al-Bustan, M. Gemayel a estimé que « le Liban se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, en ce sens qu’il a le choix entre la poursuite du processus de rétablissement de l’indépendance, lancé à la faveur de la révolution du Cèdre, et le retour à l’époque de la tutelle avec toutes les divisions et les déséquilibres qu’elle implique ». « Nous sommes déterminés à obtenir l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels, parce que celle-ci constitue une soupape de sécurité pour tous les Libanais et notamment les chrétiens et les maronites », a-t-il ajouté, soulignant que la majorité ne cédera pas à l’intimidation et aux pressions exercées sur elle. Et de poursuivre : « Notre insistance sur l’élection d’un chef de l’État dans les délais se fonde sur plusieurs considérations : cette fonction assure au Liban sa singularité au Moyen-Orient (...). Si l’échéance électorale n’a pas lieu, le pays perdra cette singularité et les maronites perdront une position maîtresse au niveau de leur présence au sein du pouvoir. L’organisation de la présidentielle évite aussi au Liban un saut dans l’inconnu qui comporte de sérieux dangers pour l’entité libanaise. Ainsi, tout règlement futur, similaire à l’accord de Taëf, sera sûrement effectué au détriment du rôle des chrétiens et des prérogatives de la présidence de la République. » Le président des Kataëb s’est arrêté sur les menaces de l’opposition qui exige la formation d’un gouvernement d’union nationale avant l’échéance présidentielle. Il a rappelé que si cette requête de l’opposition est réalisée, le gouvernement sera un substitut à la présidence de la République. « Le général Michel Aoun est même allé jusqu’à dire qu’il va se réunir avec ses alliés pour décider des mesures qu’ils prendront (si ce gouvernement n’est pas formé). Ces propos constituent une véritable menace et un retour au discours politique qui prévalait avant la guerre de 1975 », a-t-il dit. « Je me demande ce qu’ils comptent faire surtout qu’ils ont mis à exécution toutes leurs menaces », a poursuivi M. Gemayel, en insistant sur « la paralysie des institutions, la guerre absurde de l’été dernier, une campagne politique qui a porté un coup à cette saison d’estivage et l’occupation du centre-ville de Beyrouth ». « Nous craignons que leurs menaces publiques ne soient le prélude à une discorde intérieure qui a déjà commencé dans certaines régions, sous des aspects confessionnels et politiques », a-t-il averti. Plus tôt dans la région, M. Gemayel avait reçu la visite de l’imam de la mosquée de Ali ben Abi Taleb, puis le nouvel ambassadeur d’Allemagne, Hans Jürg Happer, pour un entretien qui a essentiellement porté sur la présidentielle. Répondant ensuite aux questions de la presse au sujet de cette échéance, le diplomate a indiqué que son pays « estime que tout doit se passer selon la Constitution ». Il a démenti, en réponse à une autre question, les propos selon lesquels Berlin envisage de réduire sa force navale qui patrouille dans le cadre de la Finul maritime, au large des côtes libanaises.
Le chef suprême du parti Kataëb, Amine Gemayel, a vivement critiqué le discours de l’opposition « qui rappelle celui qui était tenu à la veille de la guerre de 1975 » et souligné la détermination de la majorité à obtenir l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels « parce que celle-ci constitue une soupape de sécurité pour tous les Libanais et évitera au Liban un saut dans l’inconnu qui pourrait être dangereux pour l’entité libanaise ». « Tout règlement futur, qui serait effectué sur le modèle de l’accord de Taëf, pourrait se faire au détriment du rôle des chrétiens et des prérogatives du président de la République », a-t-il averti.
Dans un discours qu’il a prononcé hier, à l’occasion d’un déjeuner offert en son honneur, à l’hôtel al-Bustan, M....