« L’ingérence américaine et israélienne entrave la réconciliation », affirme Khaled Mechaal dans cette interview...
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Des dirigeants palestiniens en exil vont prêter main forte à Abbas Mechaal accuse Israël et Washington d’entraver le dialogue entre Fateh et Hamas
le 24 août 2007 à 00h00
Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a affirmé hier dans une interview à l’AFP que les efforts de réconciliation entre son mouvement et le Fateh étaient dans une impasse à cause de l’ingérence des États-Unis et d’Israël.
« L’ingérence américaine et israélienne entrave la réconciliation », affirme Khaled Mechaal dans cette interview téléphonique, estimant que « la réconciliation est dans une impasse » car le parti rival Fateh du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a « refusé toutes les médiations palestiniennes et arabes ». M. Mechaal, qui vit en exil à Damas, affirme qu’ « Israël menace le chef de l’Autorité pour l’empêcher de dialoguer avec le Hamas » et que « les États-Unis font pression sur toutes les parties dans la région pour empêcher toute rencontre Hamas-Fateh ».
M. Abbas a, à plusieurs reprises, indiqué qu’il conditionnait l’idée d’un dialogue avec le Hamas à la remise préalable du pouvoir dans la bande de Gaza, que le mouvement islamiste a pris par la force le 15 juin après une semaine de combats avec les forces fidèles au Fateh qui ont fait plus de cent morts.
« Nous n’avons pas pris Gaza pour la rendre. Nous avons défendu notre légalité face à des “seigneurs de la guerre” qui fomentaient un coup d’État avec l’aide des Américains et des Israéliens », rétorque M. Mechaal.
Il insiste toutefois sur le fait que « le dialogue est la seule solution pour sortir de cette crise interne ». Ce dialogue devra aboutir à « la refonte des services de sécurité palestiniens » sous la tutelle d’un gouvernement national qui gouverne à Gaza et en Cisjordanie où est basée l’Autorité palestinienne.
M. Mechaal dénonce en outre les agissements du gouvernement palestinien de Salam Fayyad et « les appels aux Palestiniens de Gaza à se soulever contre le Hamas ». « Ceux qui comptent sur le soutien américain et israélien, qui ferment la porte à l’entente et se précipitent pour dialoguer avec les Israéliens (...) découvriront que leurs paris ne sont que des illusions », dit-il.
Les discussions entre le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne se sont accélérées depuis le limogeage du gouvernement d’Ismaïl Haniyeh issu du Hamas à la suite du coup de force du mouvement islamiste à Gaza et la nomination du cabinet Fayyad, soutenu par l’Occident. « Certains au sein de l’Autorité palestinienne comptent sur des progrès dans les négociations de paix avec Olmert », accuse M. Mechaal. Mais, souligne-t-il, « tant qu’Israël ne mettra pas fin à l’occupation et à la colonisation et ne reconnaîtra pas les droits des Palestiniens, notre politique de résistance restera la seule option. »
Sur les informations faisant état de la présence de membres d’el-Qaëda à Gaza, le chef du Hamas affirme qu’elles « visent à donner une image négative » de son mouvement. « C’est comme si l’on demandait à Barak (le ministre israélien de la Défense) d’envahir Gaza ». M. Mechaal affirme enfin ne pas s’attendre à un changement dans la politique américaine après une éventuelle victoire des démocrates à la Maison-Blanche en 2008. « La politique américaine en ce qui concerne son parti pris pour Israël restera inchangée. »
Parallèlement, des dirigeants palestiniens en exil, parmi lesquels des vétérans du Fateh, vont prêter main forte à Mahmoud Abbas, chef du Fateh et de l’Autorité palestinienne, confronté « aux putschistes islamistes » du Hamas, a-t-on appris hier de sources palestiniennes à Tunis.
M. Abbas a obtenu du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, un sauf-conduit d’accès et séjour dans les Territoires pour cinq dirigeants palestiniens, dont quatre pionniers du Fateh, camarades du leader décédé Yasser Arafat. Selon la même source, il s’agit de MM. Ahmad Gheneim (Abou Maher) et Ahmad Affana (Abou al-Mountasser, chef d’état-major de l’OLP), tous deux membres du comité central du Fateh exilés en Tunisie. Sur la liste également, un membre de la direction du Fateh, Mohammad Jihad, établi à Amman (Jordanie), et Farouk Kaddoumi, numéro deux du Fateh et chef du département politique de l’OLP basé à Tunis. M. Kaddoumi (Abou Lotf) a décliné l’offre et les trois autres vont bientôt « rentrer » en Cisjordanie pour être aux côtés d’Abou Mazen (Abbas), a indiqué à l’AFP un responsable palestinien parlant sous couvert d’anonymat. Nayef Hawatmeh, président fondateur du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), est la cinquième personnalité autorisée par Israël à entrer en Cisjordanie, selon les mêmes sources.
Le soutien de la vieille garde du Fateh, notamment Abou Maher, est jugé « essentiel » pour le renforcement du mouvement et de l’Autorité palestinienne mis en difficulté par les islamistes du Hamas.
Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a affirmé hier dans une interview à l’AFP que les efforts de réconciliation entre son mouvement et le Fateh étaient dans une impasse à cause de l’ingérence des États-Unis et d’Israël.
« L’ingérence américaine et israélienne entrave la réconciliation », affirme Khaled Mechaal dans cette interview...
« L’ingérence américaine et israélienne entrave la réconciliation », affirme Khaled Mechaal dans cette interview...
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