C’est la deuxième fois qu’une vidéo montre l’ingénieur Rudolf Blechschmidt et ses collègues. La première avait été diffusée le 1er août...
Actualités - CHRONOLOGIE
Afghanistan - Les ravisseurs réclament le retrait des troupes de Berlin L’otage allemand des talibans appelle à l’aide dans une deuxième vidéo
le 24 août 2007 à 00h00
Le sexagénaire allemand et ses quatre collègues afghans enlevés il y a plus d’un mois par les talibans en Afghanistan ont appelé à l’aide hier les gouvernements de Berlin et de Kaboul dans une vidéo diffusée par la télévision afghane.
C’est la deuxième fois qu’une vidéo montre l’ingénieur Rudolf Blechschmidt et ses collègues. La première avait été diffusée le 1er août par la chaîne de télévision qatarie al-Jazira, près de deux semaines après leur enlèvement le 18 juillet dans le sud de l’Afghanistan. Les mots sont à peu près semblables. « Je suis prisonnier, je suis en mauvaise santé », dit Blechschmidt, 62 ans, dont l’état de santé paraît s’être dégradé par rapport à la première vidéo. Dans la vidéo d’hier, où il apparaît à moitié allongé dans un environnement rocailleux, il est pris de quintes de toux et pose la main sur sa poitrine. Manifestement désespéré, il fait des efforts pour parler. « Je veux que le gouvernement afghan et l’ambassade d’Allemagne fassent tout pour que je puisse être libéré rapidement », dit-il en anglais avec un très fort accent allemand, mais sa voix est vite doublée en dari par un traducteur.
La vidéo montre ensuite les quatre Afghans, debout côte à côte. « Nous voulons que l’administration (du président afghan Hamid) Karzaï nous libère », demande l’un d’eux en pachtou, seconde langue du pays et celle essentiellement pratiquée par les talibans. « Nous sommes afghans. Les talibans sont aussi des Afghans », ajoute l’otage. « Nous voulons aussi que la Wolsi Jirga et la Misharano Jirga (les deux Chambres du Parlement) et que (Mohammad Yunus) Qanooni (le président de la Chambre des députés) et Sebghatullah Mujadadi (le président du Sénat) aident à notre libération », dit-il. « Ils devraient penser à leurs enfants. »
Les conditions des talibans ont été énoncées par la présentatrice de Tolo, chaîne très populaire lancée en 2005 : le départ d’Afghanistan des quelque 3 000 soldats allemands intégrés à la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan. Jusqu’à présent, les ravisseurs réclamaient également la libération de 10 prisonniers talibans. La semaine dernière, les talibans avaient mis l’ingénieur en contact avec l’AFP par téléphone, en raison, selon eux, de son état de santé. Il avait alors répété se trouver « dans les montagnes » avec ses ravisseurs.
La première vidéo montrait l’ingénieur, entouré de nombreux hommes qui pointaient dans sa direction leurs armes, et ses collègues afghans séparément. Seul M. Blechschmidt avait pris la parole. À deux reprises cette semaine, les talibans ont rappelé qu’ils exigeaient la libération de prisonniers talibans contre l’otage allemand. Outre M. Blechschmidt et ses collègues afghans, les rebelles islamistes détiennent depuis le 19 juillet 19 évangélistes sud-coréens sur 23 initialement enlevés. Depuis, deux ont été exécutés fin juillet, deux hommes, et deux femmes malades libérées le 13 août. Mercredi, les ravisseurs ont à nouveau menacé de tuer les 19 Sud-Coréens si Kaboul continuait de refuser de libérer un nombre équivalent de prisonniers talibans. Mais ils ont simplement dit que l’Allemand et les quatre Afghans « resteront prisonniers » si leurs exigences ne sont pas remplies. Un autre ingénieur allemand enlevé en même temps que M. Blechschmidt a déjà été abattu. Les autorités allemandes et afghanes ont à plusieurs reprises réaffirmé leur position : pas de négociations avec les ravisseurs.
Le sexagénaire allemand et ses quatre collègues afghans enlevés il y a plus d’un mois par les talibans en Afghanistan ont appelé à l’aide hier les gouvernements de Berlin et de Kaboul dans une vidéo diffusée par la télévision afghane.
C’est la deuxième fois qu’une vidéo montre l’ingénieur Rudolf Blechschmidt et ses collègues. La première avait été diffusée le 1er août...
C’est la deuxième fois qu’une vidéo montre l’ingénieur Rudolf Blechschmidt et ses collègues. La première avait été diffusée le 1er août...
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