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Actualités - CHRONOLOGIE

Report du procès de l’ex-ministre de l’Intérieur au 24 septembre Une mère accuse « Ali le Chimique » d’avoir jeté ses fils d’un hélicoptère

Le procès de quinze responsables de l’ancien régime de Saddam Hussein, dont Ali Hassan al-Majid connu sous le nom de « Ali le Chimique », a été reporté au 24 septembre, hier à Bagdad. Accusés de la répression sanglante d’une rébellion chiite en 1991, ils comparaissent depuis mardi devant le Haut tribunal pénal irakien. La troisième journée du procès a été consacrée hier à l’audition des témoins. Une mère irakienne a affirmé devant le tribunal qui juge à Bagdad les responsables présumés des massacres de mars 1991 dans le sud de l’Irak, qu’un proche parent de Saddam Hussein avait jeté ses deux fils d’un hélicoptère. Cachée derrière un rideau, cette femme, qui a été identifiée comme Leila Kathoum, était parmi les témoins qui ont commencé à défiler à la barre du procès de Ali Hassan al-Majid, cousin de Saddam Hussein et plus connu sous le surnom de « Ali le Chimique ». « L’armée a arrêté mes deux fils, mon frère, et ma nièce dans la journée du 3 mars 1991 », a raconté cette femme. « Neuf jours plus tard, mon frère et ma nièce ont été libérés et ils m’ont raconté qu’Ali Hassan al-Majid avait jeté mes deux fils d’un hélicoptère dans les eaux du Golfe, après leur avoir attaché une pierre aux chevilles », a-t-elle assuré. Principal accusé, Ali Hassan al-Majid comparaît depuis mardi au milieu de 14 co-inculpés devant le Haut tribunal irakien, qui siège dans la zone verte, fortement sécurisée, au cœur de la capitale irakienne. Ministre de l’Intérieur lors des faits, après avoir été gouverneur militaire du Koweït envahi par l’Irak en août 1990, Ali Hassan al-Majid, 66 ans, a présidé à la répression qui a fait jusqu’à 100 000 morts dans les provinces chiites du sud du pays. Dès mardi, le procureur, dont le nom ne peut être publié pour des raisons de sécurité, avait accusé Ali Hassan al-Majid d’avoir tué de sang-froid des insurgés faits prisonniers. Hier, un professeur, Iyad Abdel Zahra Achour avait expliqué qu’il avait été mis en détention avec plus de 300 autres personnes, dont une adolescente de 14 ans. « Majid a tué trois détenus, et il a abattu cette jeune fille lorsqu’elle a essayé de lui parler », avait-il assuré. D’autres victimes, toutes chiites, ont déjà décrit mardi et mercredi comment les forces de Saddam Hussein ont battu et tué des membres de leurs familles, et comment leurs maisons ont été détruites. Un témoin qui parlait derrière un rideau et n’a pas donné son nom a raconté qu’il avait été arrêté à Bassora, avec des amis, et brutalisé. « Les gardiens ne nous laissaient que dix secondes pour utiliser les toilettes », a-t-il raconté. Ceux qui n’allaient pas assez vite étaient battus. » Ali Hassan al-Majid a déjà été condamné à mort en juin pour avoir eu recours à des gaz de combat en 1987 et 1988 contre des villages kurdes, dans le Nord irakien, et il attend le résultat d’un recours en appel.
Le procès de quinze responsables de l’ancien régime de Saddam Hussein, dont Ali Hassan al-Majid connu sous le nom de « Ali le Chimique », a été reporté au 24 septembre, hier à Bagdad. Accusés de la répression sanglante d’une rébellion chiite en 1991, ils comparaissent depuis mardi devant le Haut tribunal pénal irakien.
La troisième journée du procès a été consacrée hier...