Rechercher
Rechercher

Actualités

Irak - Petraeus prévoit des attentats spectaculaires en septembre Les activistes d’el-Qaëda enlèvent quinze femmes et enfants à Diyala

Des activistes d’el-Qaëda ont enlevé quinze femmes et enfants hier après avoir été repoussés par des activistes sunnites durant l’attaque de deux villages au nord de Bagdad, où les combats se sont soldés par 32 morts, a rapporté la police irakienne. Les affrontements, d’une ampleur peu fréquente, illustrent l’antagonisme de plus en plus marqué entre divers groupes sunnites et el-Qaëda que les forces américaines cherchent à exploiter pour mettre fin aux violences interconfessionnelles. Selon la police, quelque 200 hommes en armes ont envahi aux premières heures de la journée les villages de Cheikh Tamim et d’Ibrahim Yehia, dans la province de Diyala située au nord de la capitale, après avoir procédé à des tirs de mortiers. Cette attaque a eu lieu en dépit d’une offensive américaine déclenchée en juin dans cette province contre el-Qaëda et des insurgés sunnites qui occupaient en partie Baaqouba, la capitale régionale, et s’en servaient de base arrière pour des opérations dans Bagdad. Des habitants blessés ont dit que les villageois soutenaient le groupe sunnite insurrectionnel baptisé Brigade de la révolution de 1920 (année où débuta le mandat britannique sur l’Irak, précédemment sous domination ottomane). Le général Ali Delayan, chef de la police de Baaqouba, a déclaré à Reuters que 22 habitants et dix hommes d’el-Qaëda avaient trouvé la mort dans les affrontements. Delayan a fait savoir que les assaillants s’étaient enfuis en prenant huit femmes et sept enfants en otages. Ailleurs en Irak, une explosion a secoué la zone verte, la vaste enceinte fortifiée au cœur de Bagdad qui abrite les responsables militaires et diplomatiques américains ainsi que les institutions irakiennes, selon un porte-parole de l’ambassade des États-Unis. Parallèlement, le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, a prévenu que même « si la sécurité s’améliore en Irak, le risque d’attentats spectaculaires va augmenter à l’occasion du début du ramadan, l’anniversaire du 11-Septembre et de la publication du rapport sur la nouvelle stratégie des États-Unis dans ce pays ». « Nous pouvons nous attendre à ce que l’ennemi multiplie les tentatives pour mener des attentats spectaculaires et faire de nombreuses victimes afin d’influencer la manière dont le rapport sera perçu et d’abattre la volonté de la coalition et du peuple irakien », a ajouté le général au cours d’une conférence de presse au Pentagone. « Ces dernières années, la période du ramadan a eu tendance à être la plus violente de l’année en Irak », a-t-il rappelé. Un porte-parole du Pentagone a pour sa part indiqué que les États-Unis sont inquiets de la situation de la sécurité autour de Bassora, dans le sud de l’Irak, mais comptent que l’armée britannique « fasse de son mieux pour maintenir la loi et l’ordre là-bas ». « C’est moins l’insurrection qui est en cause que la criminalité, c’est quasiment une situation mafieuse. Des intérêts criminels se disputent des territoires », a estimé Geoff Morrell. « Cela a certainement compliqué les choses pour les Britanniques » qui ont la charge de contrôler cette ville portuaire et « cela demeure une préoccupation » pour les Américains, a ajouté le porte-parole.
Des activistes d’el-Qaëda ont enlevé quinze femmes et enfants hier après avoir été repoussés par des activistes sunnites durant l’attaque de deux villages au nord de Bagdad, où les combats se sont soldés par 32 morts, a rapporté la police irakienne.
Les affrontements, d’une ampleur peu fréquente, illustrent l’antagonisme de plus en plus marqué entre divers groupes sunnites et...