Une délégation des « partis nationaux » à Rabieh Aoun critique les médias qu’il accuse d’être « dirigés »

Le député et chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun, a estimé hier que la société était en train de faire face « à des pressions morales à cause des médias dirigés qui sont prédominants aujourd’hui ». M. Aoun a toutefois ajouté que le CPL allait « préserver son calme, son éveil et garder l’esprit large ». « Nous faisons toujours face aujourd’hui et depuis plusieurs années déjà à une tentative de semer les dissensions et tout se passe comme si cela faisait partie d’un feuilleton complet. Mais nous sommes assez forts pour contrôler et contrer toute tentative de ce genre, l’important étant de rester en contact et conscients pour ne pas permettre aux petites fautes de nous mener vers de plus grandes. » Michel Aoun s’est d’autre part entretenu hier à Rabieh avec l’avocat Jean Hawat et une délégation des partis nationaux qui ont renouvelé leur soutien au CPL. À l’issue de son entretien avec M. Aoun, M. Hawat a déclaré que « le texte de la Constitution semble désormais insuffisant pour parer à l’échéance présidentielle et la gérer correctement », parce que « les différends politiques se sont emparés du monde juridique, au point que certains ont ignoré les dispositions concernant le quorum des 2/3 nécessaire pour élire le président de la République ». L’avocat a ajouté : « La Constitution est un livre sacré qui a pour but de préserver la souveraineté. » À son tour, le secrétaire général du Parti syrien national social (PSNS), Kassem Saleh, a pris la parole au nom de la délégation des partis nationaux et a expliqué que le but de leur visite à Rabieh était de féliciter Michel Aoun de « l’exploit réalisé lors des élections du Metn-Nord ». M. Saleh a de plus tenu à réaffirmer « l’alliance qui lie les partis nationaux au CPL » et les efforts fournis par ces partis pour sortir de la crise. Sur la présidentielle, M. Saleh a indiqué que « ce n’est pas le moment de dévoiler les mesures qui vont être prises en temps voulu », soutenant que « l’opposition prendra les mesures nécessaires si le camp adverse insiste à gérer l’échéance présidentielle en violant les règles posées par la Constitution ».