Le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Liban, André Parant, a réaffirmé la nécessité que l’échéance présidentielle, qu’il a jugée capitale pour les Libanais et particulièrement pour la communauté maronite, ait lieu dans les délais constitutionnels. Il a aussi souligné l’importance que Paris attache aux conseils et aux jugements du patriarche maronite, le...
Actualités - CHRONOLOGIE
Le chargé d’affaires français reçu à Dimane Parant insiste sur l’organisation de la présidentielle dans les délais
le 23 août 2007 à 00h00
Le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Liban, André Parant, a réaffirmé la nécessité que l’échéance présidentielle, qu’il a jugée capitale pour les Libanais et particulièrement pour la communauté maronite, ait lieu dans les délais constitutionnels. Il a aussi souligné l’importance que Paris attache aux conseils et aux jugements du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir.
M. Parant s’est rendu hier dans la matinée à Dimane où il a eu un tête-à-tête avec le patriarche qui l’a retenu à déjeuner.
S’adressant plus tard à la presse, le diplomate français a souligné « l’attachement des autorités françaises aux conseils et aux jugements de Sa Béatitude, dont la sagesse est source d’inspiration pour tous les Libanais, quelles que soient leur confession ou leur sensibilité politique ».
Sur le plan institutionnel, M. Parant a indiqué qu’il a souligné avec Mgr Sfeir « l’importance qui s’attachait tout particulièrement à la tenue, dans les délais, de l’élection présidentielle, échéance essentielle pour tous les Libanais et, bien sûr, pour la communauté maronite ». « La bonne tenue du scrutin doit permettre d’éclaircir l’horizon politique et de mettre fin à la crise politique que connaît le Liban depuis plusieurs mois », a-t-il estimé.
« J’ai rappelé, pour ma part, que la France ne ménageait aucun effort pour aider les Libanais à relever les défis auxquels ils font face et à favoriser le rétablissement d’un climat de confiance au Liban. J’ai redit enfin toute la disponibilité des autorités françaises à poursuivre leurs efforts pour faciliter le règlement de la crise politique actuelle », a poursuivi M. Parant, affirmant avoir aussi évoqué avec Mgr Sfeir « l’intensité exceptionnelle des relations entre la France et le Liban dans tous les domaines et rappelé les liens historiques d’amitié qui lient la France à la communauté maronite ». « J’ai été très heureux, a encore dit M. Parant, de pouvoir ainsi bénéficier de la hauteur des vues du patriarche, qui a bien voulu m’informer des derniers développements intervenus dans la vie politique du Liban et me faire part de son appréciation de la situation du pays. »
« Nous avons abordé ensemble la situation économique et sociale et notamment les difficultés auxquelles font face les jeunes Libanais dans leur ensemble pour trouver leur place dans l’économie du pays. J’ai noté l’inquiétude du patriarche face au trop grand nombre de jeunes poussés à aller chercher à l’étranger un avenir meilleur », a encore dit le diplomate.
Plus tard, Mgr Sfeir a successivement reçu l’ancien député, Mansour Ghanem el-Bone, l’ancien ministre Joseph el-Hachem, puis MM. Élias Zoghbi et Élie Mahfoud, pour des entretiens qui étaient axés sur la présidentielle.
Dans une déclaration à la presse à sa sortie de Dimane, M. el-Bone a souligné son attachement aux constantes de Bkerké, mettant l’accent sur la nécessité d’éviter un vide constitutionnel et d’assurer la stabilité politique dans le pays.
À son tour, M. Hachem a jugé « rédhibitoire » la demande de l’opposition d’obtenir, avant la présidentielle, la formation d’un gouvernement d’union nationale. Selon lui, le président qui sera élu à la majorité simple sans que le quorum des deux tiers ne soit atteint « posera un problème et ne favorisera pas de solutions ».
M. Mahfoud a de son côté estimé qu’après la partielle du Metn, « la représentation chrétienne n’est plus l’apanage d’un leader ou d’un seul courant politique ». Selon lui, il est du droit du chef du CPL, le général Michel Aoun, de poser sa candidature à la présidence de la République, « mais il doit savoir qu’il ne représente plus seul les chrétiens ».
Quant à M. Zoghbi, il a indiqué que les positions du patriarche forment un tout indivisible et ne peuvent pas être fractionnées.
Parmi les visiteurs de Dimane, le président du Fonds d’entraide maronite, le père Georges Sacre, qui était accompagné de la responsable de la paroisse protestante à Budapest, également en charge d’un programme d’aides aux déplacés, Cathy Angie, qui a exposé au patriarche les projets qui doivent être exécutés au Liban.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Liban, André Parant, a réaffirmé la nécessité que l’échéance présidentielle, qu’il a jugée capitale pour les Libanais et particulièrement pour la communauté maronite, ait lieu dans les délais constitutionnels. Il a aussi souligné l’importance que Paris attache aux conseils et aux jugements du patriarche maronite, le...
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