Crise Sarraf appelle la communauté des affaires à s’impliquer en faveur de la présidentielle

Le doyen des industriels, Jacques Sarraf, a insisté hier sur le rôle des hommes d’affaires dans l’échéance présidentielle, appelant la société civile à s’impliquer afin que l’élection se déroule comme prévu, « sinon ce sera le début de l’effondrement et le vide total ». Dans un entretien à l’agence al-Markaziya, M. Sarraf a souligné que la communauté des affaires avait « peur pour son avenir », déplorant que la société civile se contente de voir la jeunesse émigrer à l’étranger. « Nous craignons que le Liban devienne une terre sans peuple. Nous avons l’impression que le peuple est uniquement composé de 400 personnes représentant les politiques, les partis et les confessions », a-t-il affirmé. « Il est vrai que le capital est peureux, a-t-il poursuivi, mais la communauté des affaires a prouvé ces derniers temps, malgré les difficultés, qu’elle croit dans ce pays. » M. Sarraf a d’abord réclamé l’arrêt des hostilités verbales entre politiciens, puis un plan d’action de la société civile pour faire pression sur les hommes politiques afin qu’ils s’entendent entre eux. « J’appelle la communauté des affaires à prendre des mesures concrètes, car notre rôle est essentiel. Nous insistons sur la tenue de l’élection présidentielle, car nos intérêts nécessitent une stabilité financière et économique », a-t-il martelé. L’échec de l’initiative de la trêve des 100 jours ne devrait pas nous décourager, a ajouté M. Sarraf, qui s’est prononcé en faveur d’une nouvelle troïka, qui entérinerait l’entente entre le président de la République, le Premier ministre et le chef du Parlement.