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Quatorze soldats américains tués en hélicoptère et une série d’attentats-suicide font une centaine de victimes Après avoir paru s’en éloigner, Bush réaffirme son soutien à Maliki

À peine 24 heures après avoir paru lui retirer sa confiance, le président américain George W. Bush a réaffirmé hier son soutien au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à l’occasion d’un discours devant des anciens combattants. M. Maliki « est un type bien, un homme bien, qui fait un boulot difficile, et je le soutiens », a dit M. Bush dans un discours à Kansas City (Missouri, centre). Ces propos tempèrent ceux tenus mardi par le même George W. Bush. Interrogé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion avec les dirigeants canadien et mexicain à Montebello (Canada), M. Bush s’était gardé d’exprimer sa confiance au Premier ministre irakien. « La question fondamentale, c’est : est-ce que le gouvernement (irakien) répond aux exigences des gens ? Et si le gouvernement ne répond pas aux exigences des gens, ils remplaceront leur gouvernement. C’est aux Irakiens de décider, pas aux hommes politiques américains », avait dit M. Bush. Le président américain était interrogé sur les propos d’un influent sénateur, le démocrate Carl Levin, président de la commission des Forces armées du Sénat, qui avait prôné lundi la mise à l’écart du Premier ministre irakien. De Damas où il effectuait une visite, M. Maliki avait quelques heures auparavant rejeté les critiques américaines, affirmant que personne ne pouvait imposer un calendrier sur la durée de son gouvernement. « Il n’incombe à personne d’impartir des délais au gouvernement irakien », a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec son homologue syrien Mohammad Naji Otri, concluant une visite de trois jours en Syrie, un pays honni par Washington dans la région. M. Maliki a enfoncé le clou en estimant que la « réalité américaine comporte des contradictions et des paradoxes qui se traduisent par des déclarations et des critiques irresponsables, émanant d’hommes politiques ou de dirigeants, qui manquent de courtoisie ». La mise au point faite avec M. Maliki, M. Bush a repris un discours rodé faisant un parallèle entre la Seconde Guerre mondiale et la « guerre mondiale contre le terrorisme ». Il n’a pas hésité à comparer l’empire nippon des années 1940 à l’organisation terroriste el-Qaëda, tout en concédant qu’il existait « des différences » entre la guerre menée contre le Japon, puis la Corée du Nord et le Vietnam. Mais, a-t-il ajouté, il existe une « importante similitude » entre la guerre dans le Pacifique, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam et la « guerre contre le terrorisme » : « Ce sont des batailles idéologiques. » « Les militaristes du Japon et les communistes de Corée et du Vietnam étaient animés par une vision sans pitié de l’humanité. Ils tuaient des Américains parce que nous nous mettions en travers de leur tentative d’imposer leur idéologie aux autres. Aujourd’hui, les noms et les endroits ont changé, mais le caractère fondamental du combat n’a pas changé », a dit M. Bush. Il a demandé aux Américains, majoritairement hostiles à l’engagement américain en Irak, à tirer les leçons de la guerre du Vietnam. « Trente ans plus tard, le débat légitime a toujours cours sur notre entrée dans la guerre du Vietnam et notre départ », a-t-il fait remarquer. « Quelle que soit notre position dans ce débat, l’une des leçons du Vietnam, sans erreur possible, c’est que des millions d’innocents ont payé le prix du retrait de l’Amérique et que leurs souffrances ont ajouté à notre vocabulaire des mots comme boat people, camps de rééducation et champs de la mort », a-t-il ajouté. Parallèlement, le général à la retraite Jack Keane, ancien chef d’état-major adjoint de l’armée de terre américaine égratignait Londres, en admettant hier que les États-Unis sont profondément frustrés par la détérioration de la situation de la sécurité autour de Bassora, dans le sud de l’Irak, ville portuaire placée sous le contrôle de l’armée britannique. Les Britanniques « n’ont jamais eu suffisamment de troupes pour vraiment protéger les gens, une mission similaire à celle que les forces de la coalition mènent à Bagdad », a-t-il remarqué. Sur le terrain, quatorze soldats américains ont trouvé la mort hier dans un accident d’hélicoptère au nord de Bagdad. Il s’agit d’un des incidents de cette nature les plus meurtriers depuis le début des opérations américaines en Irak en mars 2003. Plus tard dans la journée, dans la ville de Baïji, proche de Tikrit, un kamikaze a lancé son camion contre un poste de police au centre du marché de cette ville à une heure d’affluence, tuant au moins 24 personnes, dont cinq policiers. Le poste de police a été soufflé par la déflagration, ainsi qu’un grand nombre d’échoppes. Puis, à Moqdadiyah, à 100 km au nord-est de Bagdad, une moto piégée lancée par un kamikaze contre une patrouille de police a fait 38 victimes, a déclaré un responsable de la police qui n’était pas en mesure de préciser le nombre de tués ou de blessés.



À peine 24 heures après avoir paru lui retirer sa confiance, le président américain George W. Bush a réaffirmé hier son soutien au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à l’occasion d’un discours devant des anciens combattants. M. Maliki « est un type bien, un homme bien, qui fait un boulot difficile, et je le soutiens », a dit M. Bush dans un discours à Kansas City...