L’opposition, qui a critiqué hier les propos tenus par le chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, lors de la conférence de presse tenue à Meerab à l’issue de la réunion des pôles chrétiens du 14 Mars (axée sur la présidence de la République), a continué hier de réclamer la formation d’un gouvernement d’union nationale comme prélude à la tenue de...
Actualités - CHRONOLOGIE
L’opposition s’en prend aux propos de Geagea et continue de réclamer le gouvernement d’union nationale
le 22 août 2007 à 00h00
L’opposition, qui a critiqué hier les propos tenus par le chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, lors de la conférence de presse tenue à Meerab à l’issue de la réunion des pôles chrétiens du 14 Mars (axée sur la présidence de la République), a continué hier de réclamer la formation d’un gouvernement d’union nationale comme prélude à la tenue de l’élection présidentielle. À l’issue de la réunion de Meerab, rappelle-t-on, M. Geagea a souligné que les Libanais n’en pouvaient plus de voir le dossier de la présidentielle mijoter dans des cuisines étrangères ou dans les bouis-bouis des SR syriens. Le leader des FL avait également déclaré : « Nous allons élire un nouveau président avant le 24 novembre 2007, quelles que soient les circonstances. » Et M. Geagea d’ajouter qu’il attend depuis longtemps un « président Berry nouveau, pas un président Berry incapable de se mouvoir ».
Ce dossier de la présidentielle a été au centre des entretiens que le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, a eus hier à Aïn el-Tiné avec l’ancien ministre Béchara Merhej et M. Émile Rahmé. Les visiteurs de Aïn el-Tiné ont souligné à cette occasion que M. Berry reste déterminé à œuvrer pour rapprocher les différents points de vue et « sauver l’échéance présidentielle ».
Le député Ali Khreiss, membre du mouvement Amal, a appelé sur ce plan, dans une allocution prononcée dans le village de Srifa, à « s’attacher aux constantes nationales (...) et à paver la voie à un climat adéquat permettant de mener à bien les prochaines échéances ».
M. Khreiss a ajouté qu’il était nécessaire de « rétablir l’équilibre à la vie politique afin de parvenir à un accord qui puisse sauver le pays de la régression, par le biais de la formation d’un gouvernement d’union nationale réunissant toutes les composantes libanaises ». Le député a indiqué que ce gouvernement serait « la manière correcte d’aborder l’élection d’un président de la République consensuel ». Accusant en outre Samir Geagea d’être « à ce jour prisonnier de la logique guerrière » et de « refuser le dialogue », Ali Khreiss a indiqué que le président de la Chambre, Nabih Berry, « poursuivra ses efforts afin de mener à bien le processus d’entente nationale ».
L’ancien ministre Abdelrahim Mrad a pour sa part mis en garde contre « le vide » qui risque de s’emparer des institutions dans le cas où « un gouvernement d’union nationale ne sera pas mis en place », un vide « dont personne ne sera capable de déterminer l’ampleur ». Pour M. Mrad, c’est « l’entêtement de l’équipe au pouvoir et les ordres qu’elle reçoit des États-Unis » qui l’empêchent de donner son accord sur la question du gouvernement d’union.
Le député membre du Bloc du changement et de la réforme, Nabil Nicolas, a de son côté souhaité que la candidature à la présidence de la République soit ouverte à « tous ceux qui désirent présenter leur candidature, y compris les fonctionnaires de première catégorie », appelant dans ce cadre à « amender la Constitution pour une seule fois, afin de permettre au peuple d’élire son président de la République ». Qualifiant les propos tenus par M. Geagea de « menaçants », il a aussi mis en exergue le fait que « les forces du 14 Mars ne sont pas d’accord entre elles, sinon elles auraient nommé leur candidat unique à Meerab ».
L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a estimé de son côté que la réunion de Meerab n’avait pas été couronnée de succès, se demandant comment il était possible de « qualifier le 14 Mars d’alliance, alors qu’il se scinde en deux, chrétiens d’un côté et musulmans de l’autre ? »
Le parti Baas prosyrien a accusé quant à lui « l’équipe qui monopolise le pouvoir » de chercher délibérément à conserver le statu quo qui prévaut actuellement afin de « poursuivre son projet de fédération ».
L’opposition, qui a critiqué hier les propos tenus par le chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, lors de la conférence de presse tenue à Meerab à l’issue de la réunion des pôles chrétiens du 14 Mars (axée sur la présidence de la République), a continué hier de réclamer la formation d’un gouvernement d’union nationale comme prélude à la tenue de...
Les plus commentés
Pourquoi il faut tourner la page Mikati
La surprise Salam : une victoire, mais de nombreux défis
Qui sont les hommes de confiance de Joseph Aoun ?