« Nous représentons la majorité chrétienne », affirme Aoun Réunion à Rabieh des pôles chrétiens de l’opposition pour préparer l’échéance présidentielle

Les principales figures chrétiennes de l’opposition se sont réunies hier à Rabieh au domicile du chef du Bloc du changement et de la réforme, Michel Aoun, pour débattre principalement de la question de l’échéance présidentielle. Ont participé à cette réunion le responsable des relations politiques au Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassile, le chef du parti Marada, Sleimane Frangié, l’ancien vice-Premier ministre, Michel Murr, le chef du Bloc populaire, Élias Skaff, et les responsables du Tachnag Hovig Mékhitarian, Hagop Pakradounian et Sebouh Hovnanian. Au programme de la réunion de Rabieh, la mise en place d’une feuille de route présidentielle, mais aussi l’application de la 1701 et la mise en place d’une nouvelle loi électorale. Avant la réunion, Michel Aoun avait pris soin de préciser aux journalistes que cette rencontre ne constituait pas « une réponse à une quelconque autre réunion », soulignant qu’elle avait été décidée il y a dix jours. Les discussions « vont être axées sur tous les dossiers qui intéressent les Libanais durant cette période ». Après la fin des discussions, Michel Aoun s’est une nouvelle fois exprimé devant la presse, indiquant que les responsables s’étaient attelés à l’étude des divers scénarios possibles, « des scénarios que nous allons étudier avec nos partenaires de l’opposition ». Sur un autre plan, M. Aoun a souhaité qu’une « réévaluation de la politique américaine au Liban ait lieu », de manière à ce que la majorité sur le plan chrétien soit reconnue. « Nous détenons la majorité sur le plan chrétien », a ainsi déclaré le député du Kesrouan, soulignant que « ceux qui parlent au nom des chrétiens » se devaient de choisir « un président issu de la majorité ». Refusant de commenter l’impact de la réunion de Meerab, Michel Aoun a indiqué qu’il examinerait toute initiative en provenance de Bkerké et qui aurait pour but d’organiser une rencontre interchrétienne. Une source aouniste a d’autre part indiqué que le point fondamental est de « parvenir à une vision politique commune », avant de tomber d’accord sur le nom du prochain président de la République. Et d’ajouter que « cette obsession du nom est une fausse solution, l’important étant de bâtir un projet politique commun ». Cette même source aouniste a précisé qu’il n’existait pas de divergences « de fond » entre le 14 Mars et le bloc aouniste, « qui ne fait pas partie du 8 Mars », mais que le problème reste un problème de « participation au pouvoir ».