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Actualités - CHRONOLOGIE

Fateh el-Islam - Cinquante femmes, y compris l’épouse de Chaker Absi et la veuve d’Abou Houreira, et vingt enfants devraient sortir du camp Négociations en cours pour évacuer les derniers civils de Nahr el-Bared

Les terroristes de Fateh el-Islam tentaient hier de faire évacuer leurs familles du camp palestinien de Nahr el-Bared, par le biais d’une médiation menée par des religieux palestiniens, restée en suspens en fin de journée. Les femmes et les enfants des islamistes se trouvent toujours dans le camp de réfugiés en ruines, aux côtés des derniers combattants, 70 environ selon l’armée, désormais retranchés dans des bunkers souterrains. En fin de journée, les ulémas palestiniens attendaient toujours que Fateh el-Islam lui communique la liste des personnes à évacuer afin de la transmettre à l’armée et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui coordonne les évacuations. L’évacuation « sera probablement pour demain », a déclaré à l’AFP Mohammad Hajj, le porte-parole du Rassemblement des ulémas palestiniens, après un second contact dans la journée avec Fateh el-Islam. Selon une source proche des négociations, les ulémas ont de leur côté établi une liste de 50 femmes et 20 enfants, y compris la femme de Chaker Absi, le chef de Fateh el-Islam, et la veuve d’Abou Houreira, le numéro deux du groupe tué au début du mois. Ces femmes et enfants sont installés dans trois abris dans le camp, a indiqué cette source à l’AFP. Hier matin, Mohammad Hajj avait annoncé avoir été contacté par le porte-parole de Fateh el-Islam, Abou Salim Taha, demandant l’évacuation des familles des islamistes « avec l’aide de l’armée ». L’armée a indiqué avoir répondu favorablement et être prête à « observer une trêve » afin de faciliter les évacuations, soulignant qu’elle avait « toujours demandé » que les civils quittent le camp. « Il est évident que nous n’allons pas les évacuer sous le feu », a déclaré à l’AFP un porte-parole. Le CICR a annoncé ne pas avoir été officiellement contacté. « Ils sont toujours en train de négocier mais aucune demande d’assistance ne nous a été adressée », a déclaré une porte-parole à l’AFP, ajoutant que le CICR attendait lui aussi la liste des personnes à évacuer. « Il faut que l’on nous demande d’intervenir. Mais si nous ne sommes pas sûrs que les gens veulent sortir, nous n’interviendrons pas », a-t-elle ajouté. Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée a affirmé « ne pas avoir d’objection » à la demande d’évacuation. « Nous avons toujours exhorté les terroristes à laisser partir les femmes et les enfants. Et maintenant, nous n’avons aucune objection à ce que ces civils quittent le camp », a-t-il dit sans toutefois donner de précision sur les modalités d’une trêve. Le porte-parole de Fateh el-Islam, « Abou Salim Taha, nous a contactés et a demandé que les civils, c’est-à-dire les familles de Fateh el-Islam, soient évacués avec l’aide de l’armée », a déclaré Mohammad Hajj. « Nous avons contacté l’armée qui a bien accueilli cette offre et a donné des assurances pour la sécurité des civils », a-t-il ajouté. Il a affirmé que le commandement de l’armée avait également appelé les miliciens de Fateh el-Islam restés dans le camp à se rendre pour être jugés. « Le Fateh el-Islam est toujours en train de recenser le nombre d’enfants et de femmes à évacuer », a précisé plus tard Mohammad Hajj, indiquant que le groupuscule l’avait contacté une nouvelle fois. Plusieurs médiations précédentes des ulémas palestiniens, destinées à obtenir la reddition des combattants, réclamée depuis trois mois par l’armée, ou à faire sortir les familles du camp, avaient échoué. Le 11 juillet, le CICR avait tenté en vain d’évacuer des femmes et des enfants appartenant aux familles des islamistes. Près de 45 enfants et 20 femmes avaient été recensés, mais le groupe ne s’était jamais présenté au point de rencontre convenu. Les 31 000 réfugiés de Nahr el-Bared avaient fui les combats dans les premières semaines. L’armée a accusé les terroristes d’utiliser leurs familles comme boucliers humains, mais des témoins sortis de Nahr el-Bared en juillet avaient affirmé que les femmes avaient préféré rester aux côtés de leurs époux. De son côté, le représentant de l’OLP au Liban, Abbas Zaki, a mis en garde contre une nouvelle « manœuvre à laquelle auraient recours les membres de Fateh el-Islam par le biais de la demande d’évacuation des civils ». À ce propos, M. Zaki a estimé que l’objectif d’une telle demande est, pour les islamistes, « de gagner du temps lors de la trêve d’évacuation, pour souffler un peu et se réorganiser en vue du nouveau round de combats ». Hier dans la journée, quelques bombardements espacés ont visé le camp, plutôt calme dans l’ensemble. Un soldat a été tué dans les combats. Les affrontements ont cependant repris en intensité en fin d’après-midi sur l’ensemble du front, entrecoupés de bombardements visant le dernier périmètre dans lequel se sont retranchés les islamistes. Plus de 200 personnes au total, dont 141 soldats, ont été tuées depuis le 20 mai, un chiffre qui ne prend pas en compte les terroristes tués dont les corps sont restés dans le camp.

Les terroristes de Fateh el-Islam tentaient hier de faire évacuer leurs familles du camp palestinien de Nahr el-Bared, par le biais d’une médiation menée par des religieux palestiniens, restée en suspens en fin de journée.
Les femmes et les enfants des islamistes se trouvent toujours dans le camp de réfugiés en ruines, aux côtés des derniers combattants, 70 environ selon l’armée, désormais retranchés dans des bunkers souterrains.
En fin de journée, les ulémas palestiniens attendaient toujours que Fateh el-Islam lui communique la liste des personnes à évacuer afin de la transmettre à l’armée et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui coordonne les évacuations.
L’évacuation « sera probablement pour demain », a déclaré à l’AFP Mohammad Hajj, le porte-parole du Rassemblement des ulémas...