Ils sont un petit groupe de jeunes concernés par l’enfant malade. Par cette enfance qui doit se passer, péniblement, entre les quatre murs, souvent sordides, d’un hôpital. Alors, sous l’étendard de Toufoula, une ONG créée en avril 2005, ils se chargent de leur rendre la vie plus colorée. Au programme, le projet « Chambres de rêves » / Dream floor, qu’ils viennent de lancer, en...
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Social - L’ONG Toufoula se charge de décorer des chambres et des salles de jeu dans de nombreux hôpitaux de Beyrouth Au nom de tous ces guerriers angéliques
Par HENOUD Carla, le 22 août 2007 à 00h00
Ils sont un petit groupe de jeunes concernés par l’enfant malade. Par cette enfance qui doit se passer, péniblement, entre les quatre murs, souvent sordides, d’un hôpital. Alors, sous l’étendard de Toufoula, une ONG créée en avril 2005, ils se chargent de leur rendre la vie plus colorée. Au programme, le projet « Chambres de rêves » / Dream floor, qu’ils viennent de lancer, en collaboration avec un groupe d’architectes, de designers et d’illustrateurs emballés par l’idée.
Les sept membres actifs de Toufoula, Anita Aoun, Alia Héchém, Amal Kabbout, Jean Amine Moussa, Saad Koussa et Talal Sinno, et tous ceux qui sont dans l’ombre, viennent d’horizons différents : pharmacie, graphisme, business ou encore architecture d’intérieur. Sensibilisés par les enfants de 3 à 14 ans atteints de cancer et de maladies sanguines, ils ont réuni leurs efforts pour leur venir en aide et imposer une prise de conscience collective. En avril 2006, ils organisent un premier évènement informel, « Yalla nelaab » sous forme de trois jours de kermesse, avec des activités variées, animations, mime, magie, défilé de mode, pour collecter les premiers fonds. Puis, à l’occasion du Marathon de Beyrouth, certains enfants du Collège protestant et de Melkart ont couru, dans le cadre de « Run for a cause ».
Enfants papillons, qui ont obtenu le prix du meilleur costume, et dont les ailes vont servir au rêve des autres enfants, moins mobiles. Enfin, Toufoula a pris part au Garden Show de Beyrouth, avec la complicité créative du designer Rabih Keyrouz, offrant aux enfants l’espace et les activités nécessaires pour s’épanouir et semer de la joie. « D’autre part, nous avons, grâce à des initiatives personnelles, organisé des petites animations dans différents hôpitaux, des sessions de lecture et des fêtes ambulantes qui se sont déplacées dans trois hôpitaux. D’autres enfants sont venus se greffer à notre action et proposer leur aide, ce qui est important pour nous, car ils constituent une génération sensibilisée par ces problèmes, et surtout, ce sont eux qui prendront la relève, un jour. »
Chambres de rêve
Ce projet de rêve, décorer des chambres d’hôpitaux et des salles de jeu, vient d’être lancé dans de nombreux hôpitaux de Beyrouth. « Il était nécessaire, pour nous, de séparer les enfants hospitalisés atteints de cancers des autres enfants, car ils subissent des traitements très durs et doivent, pour des raisons immunitaires, être séparés des autres. Nos “guerriers angéliques” qui luttent au quotidien vont ainsi pouvoir, grâce à cet “étage de rêve”, évoluer dans une atmosphère paisible et plus heureuse. »
L’idée est simple, elle pourrait même aider à apaiser les souffrances et redonner aux enfants une part de leur sourire. Et pourtant, personne n’y avait pensé. « Nous espérons que d’autres hôpitaux donneront leur accord et adhéreront au projet. La forme a toujours été très importante pour nous », confie une des responsables de Toufoula. « Les détails, les costumes des volontaires, le logo. L’étape suivante était donc d’offrir aux enfants un cadre de rêve, unique, conçu par un architecte, un illustrateur ou un designer. »
Nadim Karam, Bernard Khoury, Simone Kosremelli, Gregory Gatserelia, Nada Debs, Karim Chaïa et Raëd Abillamah, Galal Mahmoud, Jean-Louis Mainguy, Karen Tchekerdjian, Pascal Tarabay, Rita Aoun, Hadi Baydoun et Diana Jarmakani et enfin Zeina el-Khalil ont déjà répondu présent et offert leur avant-projet. Les seules contraintes sont d’ordre pratique : pas de trous ou de coins qui amassent de la poussière et un espace qui se nettoie facilement. En attendant, en espérant des aides qui pourraient se faire sous forme de sponsors d’évènements ou d’offres en tout genre (matériel, jeux ou argent), le projet de décoration de chambres vient d’être lancé. Simone Kosremelli souhaite peindre les murs dans le style d’une ancienne maison libanaise. Nadim Karam veut planter ses personnages dans une virtuelle invitation au voyage. Karim Chaïa et Raëd Abillamah vont créer un magnifique univers magique tout en blanc et Bernard Khoury va transformer la chambre en étrange et fascinante boîte de Pandore où les lumières de toutes les couleurs jouent un rôle magique.
Un effet boule-de-neige est espéré, tant de la part des artistes que des hôpitaux. La cause de l’enfant, cette Toufoula souvent oubliée dans les couloirs sans fin des hôpitaux, demeure prioritaire. Si chacun pouvait y mettre son grain de sable, on pourrait transformer ces hôpitaux en… châteaux en Espagne…
Pour offrir vos dons : Blom bank compte n° 697016-1
E-mail : toufoula@gmail.com
Tél. :70/859986.
Carla HENOUD
Ils sont un petit groupe de jeunes concernés par l’enfant malade. Par cette enfance qui doit se passer, péniblement, entre les quatre murs, souvent sordides, d’un hôpital. Alors, sous l’étendard de Toufoula, une ONG créée en avril 2005, ils se chargent de leur rendre la vie plus colorée. Au programme, le projet « Chambres de rêves » / Dream floor, qu’ils viennent de lancer, en...
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