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Les progrès en Irak sur les questions politiques fondamentales sont « très décevants », affirme l’ambassadeur US Maliki et Assad discutent des moyens d’empêcher les infiltrations de terroristes

Au second jour de sa visite à Damas, le Premier ministre irakien a rencontré hier le président syrien, Bachar el-Assad. « Les discussions se poursuivent entre les deux parties pour trouver un mécanisme visant à contrôler les frontières et empêcher l’infiltration des terroristes qui visent les deux pays », a déclaré M. Maliki à la presse au terme de ses entretiens avec M. Assad et Farouk el-Chareh, le vice-président syrien. « Nous avons trouvé en Syrie un soutien au processus politique, à la réconciliation nationale et aux efforts déployés par les forces irakiennes pour stabiliser le pays », a encore relevé mardi Nouri al-Maliki devant la presse. Nouri al-Maliki a par ailleurs rencontré des réfugiés irakiens, une population dont le nombre est estimé entre 1,5 et 2 millions en Syrie et qui pèse sur les ressources du pays. Le président syrien a, pour sa part, appelé à « créer un climat propice pour parvenir à la réconciliation nationale entre les différentes composantes du peuple irakien, susceptible de garantir l’unité et l’indépendance de l’Irak », a rapporté l’agence officielle SANA. M. Assad a « dénoncé fermement les actes de terrorisme qui visent les Irakiens et leurs institutions », a ajouté SANA, précisant que les responsables avaient évoqué la coopération sécuritaire et économique entre les deux pays. Le Premier ministre irakien a également indiqué être « porteur d’un message de l’Irak et de personne d’autre », en référence à des propos de la Maison-Blanche. Lundi, Gordon Johndroe, le porte-parole, avait affirmé que M. Maliki se rendait à Damas porteur d’un message ferme. « Je crois (...) que le Premier ministre délivrera aux Syriens un message fort qui est : arrêtez, s’il vous plaît, de permettre à des combattants étrangers, à des extrémistes d’entrer en Irak par votre pays », avait-t-il dit. Parallèlement, l’ambassadeur des États-Unis à Bagdad, Ryan Crocker, a déclaré, dans un entretien avec des journalistes, que les progrès en Irak sur les questions politiques fondamentales sont « très décevants ». Ce jugement intervient alors que M. Crocker et le chef militaire américain en Irak, le général David Petraeus, doivent faire un rapport devant le Congrès américain à la mi-septembre sur la situation en Irak après l’envoi de renforts militaires censés créer les conditions d’une stabilisation du pays. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a été incapable de rallier les partis sunnites qui ont quitté son gouvernement en l’accusant de privilégier la communauté chiite, ou de s’entendre avec les formations chiites radicales qui le boycottent en lui reprochant son alliance avec les États-Unis. En outre, le Parlement irakien a entamé des vacances d’été sans avoir passé des lois jugées indispensables par les États-Unis, notamment celle sur le pétrole qui facilite l’exploitation des gisements irakiens par les compagnies étrangères. M. Crocker a assuré que les États-Unis continuaient de soutenir M. Maliki, qui, selon lui, « déploie des efforts sérieux pour parvenir à une réconciliation nationale ». Le président George W. Bush a également fait état hier d’un « certain niveau de frustration » devant les résultats du gouvernement irakien, mais a dit que la décision de remplacer ou non Nouri al-Maliki, de plus en plus contesté, appartenait aux Irakiens. M. Bush s’exprimait après qu’un éminent parlementaire démocrate eut estimé que M. Maliki devait quitter son poste.
Au second jour de sa visite à Damas, le Premier ministre irakien a rencontré hier le président syrien, Bachar el-Assad. « Les discussions se poursuivent entre les deux parties pour trouver un mécanisme visant à contrôler les frontières et empêcher l’infiltration des terroristes qui visent les deux pays », a déclaré M. Maliki à la presse au terme de ses entretiens avec M. Assad et...