Environnement Le Hezbollah « ami des tortues de mer », selon un reportage du « Sunday Telegraph »

Le journal britannique Sunday Telegraph s’est penché sur le sort des tortues de mer sur les plages du Liban-Sud, observant que « le Hezbollah a prouvé qu’il était l’ami des tortues en proclamant la moitié du littoral sous son autorité de zone protégée ». Dans son photoreportage, le journal précise que ces petites tortues de mer font face à d’innombrables dangers, dont celle d’un nouveau prédateur, le renard roux, qui, ayant fui les collines environnantes à la suite des combats entre le Hezbollah et Israël l’année dernière, s’est retrouvé sur les plages, se nourrissant de ces œufs de tortues déjà vulnérables à d’autres menaces. Le texte indique également que d’autres dangers proviennent de la présence humaine, notamment « les soldats du contingent fidjien de la Finul qui, considérant ces tortues comme un mets recherché dans leur pays, payent 10 dollars la pièce pour en obtenir ». La présence des camps de l’armée qui regroupent non moins de 20 000 hommes sur le littoral et les nouvelles routes qui ont été percées n’arrangent pas les choses non plus. Mais il y a aussi la rivalité entre le Hezbollah et le mouvement Amal, « le second ayant refusé de proclamer la partie du littoral qu’il contrôle comme zone protégée ». Ces tortues viennent pondre sur les plages de sable préservées. Les œufs qui sont assez chanceux pour échapper à tous les dangers éclosent puis regagnent sains et saufs la mer. Devenus grands, ils reviennent des années après pondre sur cette plage où ils sont nés, et nulle part ailleurs. D’où l’intérêt de préserver ces dernières plages de sable intouchées sur le littoral.