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Les combats à Nahr el-Bared sont entrés dans leur quatrième mois Mirza engage des poursuites contre 227 membres présumés de Fateh el-Islam et d’el-Qaëda

Les combats entre l’armée et Fateh el-Islam sont entrés hier dans leur quatrième mois. Quatre mois d’affrontements violents qui ont fait des centaines de tués, notamment dans les rangs des forces régulières, et provoqué la destruction du camp, entièrement miné par les extrémistes du groupe terroriste. Un soldat de l’armée a été tué durant la journée alors qu’à Beyrouth, la procédure judiciaire relative à cette affaire a été ouverte devant la cour de justice. Le procureur général près la Cour de cassation, Saïd Mirza, a ainsi engagé des poursuites contre 227 personnes, dont 108 sont en état d’arrestation, pour le meurtre de « 11 officiers et 129 soldats ». Tous sont accusés en substance d’avoir « formé une bande de malfaiteurs pour commettre des crimes et porter atteinte aux institutions militaires et civiles de l’État, perpétré des actes terroristes contre l’armée, les Forces de sécurité intérieure et des civils, incité au vol et au meurtre, et d’être en possession d’armes et d’explosifs ». Ils sont poursuivis sur base d’articles du code pénal se rapportant au terrorisme et prévoyant la peine de mort. Parmi les 227 personnes poursuivies en justice, figurent 69 Libanais dont 62 en état d’arrestation, 50 Palestiniens, dont 37 sont sous les verrous, 43 Saoudiens dont 5 arrêtés, 12 Syriens dont 2 en prison, un Tunisien et un Algérien arrêtés, un Yéménite et un Irakien. Certains ont été arrêtés lors de plusieurs perquisitions, notamment à Tripoli et dans ses environs. D’autres l’ont été en tentant de fuir Nahr el-Bared. L’identité et la nationalité d’autres personnes citées restent toujours à déterminer. Le chef de Fateh el-Islam, Chaker Absi, fait partie des malfaiteurs appelés à comparaître devant la cour de justice (l’enquête a permis de découvrir qu’il a six surnoms) ainsi que son assistant, un Syrien surnommé Abou Mouayyed et un responsable chérié de Fateh el-Islam, également de nationalité syrienne, Osman al-Turkmèni, alias Abou Bakr. Le procureur cite en particulier quatre personnes arrêtées, le Saoudien Abdallah Mohammad Ahmad Baychi, guide spirituel présumé d’el-Qaëda, le Syrien Badr el-Sankari, surnommé Abou Élias, coordinateur présumé entre el-Qaëda et Fateh el-Islam, et deux Palestiniens, appartenant au FPLP-CG, Hassan Ali Chaabane et Nasser Ahmad Miarin alias Abou Ziad. Selon le procureur, les Libanais Ahmad Mamdouh Omar et Mohammad Bassam Ismaël Hammoud sont soupçonnés d’appartenir à el-Qaëda, et deux Palestiniens, Oussama Amine Chehabi, responsable chérié de Fateh el-Islam, et Abdel Rahman Mohammad Awad, un dirigeant de ce groupe, sont soupçonnés d’avoir fui Nahr el-Bared et trouvé refuge à Aïn el-Héloué. Sur le terrain, un soldat, Mohammad Hussein Jamal, a été tué à Nahr el-Bared alors que les combats, qui se poursuivent sans relâche, se sont intensifiés en soirée. Dans la matinée, les hélicoptères de combat de l’armée ont effectué six raids sur les positions des islamistes, accompagnés de bombardements aux obus de chars. « L’armée avance lentement mais sûrement. Elle fait preuve de prudence en raison du grand nombre d’immeubles minés dans le dernier carré sous contrôle des islamistes, ainsi que de la présence de francs-tireurs », a déclaré un porte-parole de l’armée. Par ailleurs, trois roquettes tirées à partir du camp se sont abattues sur les localités de Bebnine et de Deir Ammar, au sud, sans faire de victimes.
Les combats entre l’armée et Fateh el-Islam sont entrés hier dans leur quatrième mois. Quatre mois d’affrontements violents qui ont fait des centaines de tués, notamment dans les rangs des forces régulières, et provoqué la destruction du camp, entièrement miné par les extrémistes du groupe terroriste. Un soldat de l’armée a été tué durant la journée alors qu’à Beyrouth, la...