Commentant dans son article hebdomadaire publié dans le périodique du PSP al-Anba’ les récentes attaques syriennes...
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Joumblatt : La Syrie cherche à provoquer la paralysie dans la région pour imposer son hégémonie
le 21 août 2007 à 00h00
Le leader du Parti socialiste progressiste et chef du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, Walid Joumblatt, a accusé la Syrie de chercher à provoquer une paralysie dans la région, notamment au Liban, en Irak et en Palestine, afin d’y imposer son hégémonie.
Commentant dans son article hebdomadaire publié dans le périodique du PSP al-Anba’ les récentes attaques syriennes contre l’Arabie saoudite, M. Joumblatt a notamment souligné que la politique du régime syrien au niveau régional est fondée essentiellement sur le principe de la paralysie des institutions. Le vice-président syrien Farouk el-Chareh, rappelle-t-on, avait critiqué ouvertement le rôle saoudien, affirmant que la politique du royaume wahhabite au niveau régional se caractérise par une « quasi-paralysie ». Répondant à ces critiques, M. Joumblatt a souligné, en substance, que c’est en réalité le régime syrien qui applique le principe de la paralysie dans son environnement géographique afin d’y imposer son hégémonie de différentes façons.
« Cette approche basée sur la paralysie, appliquée au Liban, en Palestine et en Irak, s’accompagne d’autres agissements, tels que le crime et les assassinats perpétrés dans ces mêmes régions, a affirmé le leader du PSP. Cela nous rappelle le discours prononcé le 15 août 2006 par Bachar el-Assad quelques heures après la fin de la guerre destructrice imposée au Liban, lorsqu’il avait parlé de demi-hommes (en évoquant l’attitude des dirigeants arabes). Bachar el-Assad avait l’air, en réalité, de se décrire lui-même, d’autant que son régime a paralysé la résistance dans le Golan occupé pendant des années. La notion de paralysie s’applique aussi à la guerre de juillet à l’issue de laquelle le régime syrien s’est employé à paralyser la situation au Liban par le biais de ses alliés qui ont organisé dans le centre-ville de Beyrouth un sit-in qui a eu des retombées économiques et sociales catastrophiques. »
Et M. Joumblatt d’ajouter : « La paralysie s’est traduite aussi par les tentatives de faire chuter le gouvernement légal en poussant certains ministres à démissionner (…) et en fermant également le Parlement qui a été empêché de se réunir sous différents prétextes, tantôt sous prétexte de bloquer le tribunal international et tantôt sous prétexte que le gouvernement est illégal. Cette politique visant à fermer le Parlement s’est traduite par une paralysie qui a empêché de profiter des fonds approuvés lors de la conférence Paris III en vue de mettre en chantier des projets de développement. La politique visant à provoquer la paralysie s’est traduite aussi par la guerre de juillet qui a sapé l’infrastructure et porté atteinte aux fondements de l’économie. »
« La politique fondée sur la paralysie se manifeste en outre en Irak où le régime syrien envoie des centaines de camions piégés afin de détruire et de partager l’Irak, a poursuivi M. Joumblatt. La dernière en date de ces agressions a été l’attaque terroriste qui a visé la communauté yazédie, attaque que nous condamnons vivement. La paralysie a visé d’autre part l’accord de La Mecque que l’Arabie saoudite a favorisé afin de rétablir une décision palestinienne autonome. Mais le régime syrien et ceux qui se tiennent derrière lui ont tenté de saper cette décision palestinienne autonome afin de la contrôler pour servir leurs intérêts et leurs objectifs. Une telle attitude ne constitue-t-elle pas une atteinte aux résolutions du sommet de Ryad qui avaient pour but de réactiver l’action arabe ? »
« Le torpillage du rôle arabe, et plus particulièrement le rôle de l’Arabie saoudite, dans le cadre du renforcement de l’alliance avec l’Iran, n’a-t-il pas pour but de renforcer l’influence perse dans les zones libanaise, palestinienne et irakienne ? s’est interrogé M. Joumblatt. Le régime syrien n’a-t-il pas demandé à ses alliés au Liban de torpiller l’initiative de la Ligue arabe et avant cela le projet de solution interne ? L’Arabie saoudite s’est tenue, historiquement, aux côtés du Liban, a parrainé l’accord de Taëf et a constamment apporté un soutien politique, économique et financier au Liban, notamment lors de la guerre de juillet. Les attaques dirigées contre le rôle saoudien, qui œuvre en faveur de la stabilité et l’unité nationale, ont pour but d’entraver les efforts constructifs de l’Arabie saoudite afin de rétablir l’influence syrienne et d’empêcher un règlement interne dans le pays car le redressement au Liban contredit la conception historique qui est à la base du régime syrien et qui se traduit par une non-reconnaissance du Liban en tant qu’entité et État indépendant. »
Et M. Joumblatt de conclure : « Le régime syrien est celui de la paralysie sur les plans politique, démocratique, humain et de la pensée, car pour lui le terrorisme est le seul moyen de réaliser ses objectifs suspects. »
Le leader du Parti socialiste progressiste et chef du bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, Walid Joumblatt, a accusé la Syrie de chercher à provoquer une paralysie dans la région, notamment au Liban, en Irak et en Palestine, afin d’y imposer son hégémonie.
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