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Actualités - CHRONOLOGIE

Énergie - Le CGES critique la politique de l’OPEP Les experts inquiets de la stagnation des stocks mondiaux de pétrole au deuxième trimestre

Le cabinet spécialisé du Centre for Global Energy Studies (CGES) s’est inquiété hier de la stagnation des stocks mondiaux de pétrole au deuxième trimestre 2007, orchestrée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). « L’OPEP est revenue à sa politique consistant à priver les marchés de brut afin d’assécher les stocks mondiaux, politique qu’elle avait mise en œuvre au début de la décennie », remarquent les analystes du CGES dans leur rapport du mois d’août. Selon le cabinet, qui depuis le printemps appelle l’OPEP à pomper plus de brut, la baisse de production orchestrée par le cartel au tournant de l’année n’a pas permis aux stocks de se reconstituer, ce qui pose un risque pour les prix à moyen terme. « Le résultat des coupes de production de l’OPEP, c’est que les stocks de brut mondiaux n’ont pas progressé au deuxième trimestre, alors qu’ils auraient dû normalement augmenter d’un million de barils par jour. Les troisième et quatrième trimestres devraient voir les stocks mondiaux reculer de 750 000 barils par jour », pronostique même le CGES. L’OPEP avait mis en œuvre à partir d’octobre dernier une double baisse de ses niveaux de production. Elle avait annoncé en octobre à Doha (Qatar) une baisse de 1,2 million de barils par jour, puis en décembre à Abuja (Nigeria) une baisse supplémentaire de 500 000 barils par jour. L’application de ces mesures, seulement partielle selon certains observateurs, a été étalée sur plusieurs mois jusqu’au printemps. Selon le cabinet, même si le cartel pétrolier cueille pour l’heure les fruits d’une conjonction exceptionnelle entre prix très élevés – au-dessus de 60 dollars le baril – et demande toujours soutenue, il en paiera les pots cassés à plus long terme, « lorsque les prix élevés mineront la demande ». « L’offre mondiale a à peine évolué depuis dix trimestres », estime le CGES, qui l’évalue à environ 85 millions de barils par jour, « alors que la demande a progressé de 2,5 millions de barils par jour, une situation qui ne peut tout simplement pas durer », jugent les experts. Selon ses propres statistiques, l’OPEP aurait produit en juillet 30,4 millions de barils de brut par jour, soit 35,9 % de l’offre mondiale, elle-même évaluée à 84,7 millions de barils par jour.
Le cabinet spécialisé du Centre for Global Energy Studies (CGES) s’est inquiété hier de la stagnation des stocks mondiaux de pétrole au deuxième trimestre 2007, orchestrée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
« L’OPEP est revenue à sa politique consistant à priver les marchés de brut afin d’assécher les stocks mondiaux, politique qu’elle avait mise...