Dans un bref communiqué, le groupe Nasdaq a annoncé que son conseil d’administration « a...
Actualités - CHRONOLOGIE
Acquisition Le Nasdaq jette l’éponge et va se retirer du capital de la Bourse de Londres
le 21 août 2007 à 00h00
Après un an et demi de lutte infructueuse pour acheter la Bourse de Londres, la Bourse américaine Nasdaq a jeté l’éponge hier en annonçant qu’elle voulait se retirer du capital de l’entreprise britannique, peut-être pour mieux se concentrer sur la bataille pour la Bourse nordique OMX.
Dans un bref communiqué, le groupe Nasdaq a annoncé que son conseil d’administration « a autorisé la société à explorer les pistes en vue d’une cession de sa participation » d’environ 31 % au capital du London Stock Exchange (LSE), laquelle vaut près de 800 millions de livres (1,2 milliard d’euros).
Le Nasdaq a expliqué qu’il avait été conduit à prendre cette décision parce que « le cours de Bourse du LSE ne reflétait pas », selon lui, la valeur de son investissement et qu’il consacrerait, sur le montant de la vente, un milliard de dollars maximum à son désendettement et le reste à acheter ses propres titres, une mesure qui gonflera mécaniquement son bénéfice par action.
Si l’opération aboutit, elle marquera la fin d’une relation tumultueuse entre le Nasdaq et l’entreprise de marché britannique, depuis que l’américain a lancé sans succès une offre publique d’achat hostile sur sa concurrente en mars 2006 puis a fait le mois suivant une entrée en force à son capital en acquérant un bloc de 15 %. La Bourse électronique américaine était revenue à la charge en lançant en début d’année une seconde OPA sur le LSE, qui avait à nouveau échoué en dépit de plusieurs augmentations du prix proposé pour séduire la majorité des actionnaires.
Le LSE, dont l’histoire remonte à plus de 300 ans et dont la directrice générale Clara Furse défend farouchement l’indépendance depuis 2001, avait décliné fermement ses avances, de même que celles d’autres prétendants, alimentant les spéculations sur l’avenir du groupe et propulsant son cours de Bourse à des niveaux record.
Ces dernières années, le LSE avait également repoussé trois autres offres émanant de la Bourse paneuropéenne Euronext (qui a depuis formé avec la Bourse de New York la première Bourse d’actions mondiale, NYSE Euronext), l’allemande Deutsche Borse, et la banque australienne Macquarie.
Le coup de grâce pour le Nasdaq est semble-t-il intervenu en juin, lorsque le LSE a négocié le rachat amical du gestionnaire de la Bourse de Milan, Borsa Italiana.
Car cette opération, qui prévoit le versement de nouvelles actions du LSE aux actionnaires de Borsa, devrait, une fois achevée, ramener la participation du Nasdaq au capital de la Bourse de Londres à un peu plus de 20 %, compliquant ainsi la tâche de l’américain.
Du coup, les analystes se demandaient si le Nasdaq, en mal de diversification, allait poursuivre encore longtemps son aventure londonienne, d’autant que le groupe s’est entre-temps engagé sur un autre route pavée d’embûches.
Le Nasdaq, qui a proposé de racheter la Bourse nordique OMX pour 2,7 milliards d’euros, pourrait voir en effet la facture s’alourdir, le groupe émirati Borse Dubai ayant surenchéri vendredi en proposant 13,7 % de plus, soit l’équivalent de 2,94 milliards d’euros.
Avec son retrait annoncé du LSE, « le Nasdaq prépare probablement sa réplique à l’offre de Borse Dubai, mais il est difficile de dire jusqu’à quel prix il est prêt à monter », estimait hier Karl Berglund, analyste au cabinet ABG Sundal Collier.
Après un an et demi de lutte infructueuse pour acheter la Bourse de Londres, la Bourse américaine Nasdaq a jeté l’éponge hier en annonçant qu’elle voulait se retirer du capital de l’entreprise britannique, peut-être pour mieux se concentrer sur la bataille pour la Bourse nordique OMX.
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