Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

À Bagdad, Kouchner rencontre des représentants de toutes les communautés Maliki rencontre Otri à Damas pour renforcer la coopération irako-syrienne

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, en visite en Syrie, s’est entretenu hier avec son homologue syrien Mohammad Naji Otri sur le renforcement de la coopération entre les deux pays, alors que le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a plaidé lundi à Bagdad pour une solution irakienne à la crise dans ce pays et pour un rôle accru de l’ONU. Nouri al-Maliki est arrivé hier à Damas pour sa première visite en Syrie, dix jours après un voyage officiel en Iran, autre pays dont les relations sont tendues avec Washington. MM. Otri et Maliki ont évoqué « la coopération entre les deux pays frères et les moyens de la renforcer », affirme l’agence. Les deux responsables « ont discuté des moyens de réactiver les accords » conclus entre les deux pays avant l’invasion américaine de l’Irak en mars 2003. Les violences en Irak et le problème des réfugiés irakiens en Syrie figurent parmi les sujets de cette visite, la deuxième d’un chef de gouvernement de Bagdad depuis l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Les États-Unis accusent Damas de laisser des insurgés transiter par son territoire à destination de l’Irak alors que la Syrie accuse Washington de semer le chaos dans ce pays. Lors de sa visite de trois jours, M. Maliki, qui est accompagné d’une importante délégation irakienne, doit également rencontrer le président Bachar el-Assad et le vice-président Farouk el-Chareh. M. Maliki rencontrera aussi des réfugiés irakiens, estimés entre 1,5 et 2 millions, un problème qui pèse sur les ressources de la Syrie. La ministre syrienne des Émigrés, Boussaïna Chaabane, a relevé hier, dans le journal officiel Techrine, que « les États-Unis ont reçu moins de mille Irakiens alors que la Syrie abrite jusqu’à présent près de deux millions d’Irakiens, avec qui nous partageons l’eau, l’électricité, la nourriture, l’éducation, les services hospitaliers et le logement ». Le Premier ministre irakien devait dire fermement à ses interlocuteurs syriens qu’ils devaient veiller à ce que cessent les incursions de rebelles en Irak à partir de leur territoire, a affirmé de son côté la Maison-Blanche. « Nous voulons que les Irakiens aient de bonnes relations avec leurs voisins. C’est important », a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe. « Mais je crois aussi que le Premier ministre délivrera aux Syriens un message fort qui est : arrêtez, s’il vous plaît, de permettre à des combattants étrangers, à des extrémistes d’entrer en Irak par votre pays », a dit M. Johndroe. Parallèlement, Bernard Kouchner, arrivé dimanche en Irak, a poursuivi ses entretiens officiels irakiens, dont le gouvernement, affaibli par ses divisions, a exhorté la France à lui apporter son soutien. Pour cette première visite d’un haut responsable français depuis l’intervention américaine en mars 2003, à laquelle la France s’était opposée, M. Kouchner a assuré que Paris voulait être utile, mais que la solution était entre les mains des Irakiens eux-mêmes. « Écouter les Irakiens, leur affirmer que la solution à leurs problèmes doit être irakienne, écouter toutes les communautés, préserver la souveraineté, l’intégrité et la démocratie en Irak : pour la France, c’est essentiel », a déclaré le ministre à l’issue d’une rencontre avec le président Jalal Talabani. M. Kouchner s’est également entretenu hier avec les deux vice-présidents irakiens, Tarek al-Hachémi et Adel Abdel Mahdi, selon une source diplomatique. Il doit également rencontrer le président de la région autonome kurde, Massoud Barzani. « La violence à laquelle vous ne pouvez pas vous habituer, nous ne nous y habituons pas. Vue de loin, cette violence est horrible. Des innocents meurent tous les jours, des attentats aveugles frappent les populations quelles qu’elles soient (...). C’est inacceptable », a-t-il encore dit. « La France est prête à participer à cette lutte contre la violence, mais je n’ai pas de solution miracle. Notre volonté est d’être au côté de ce grand pays indispensable à l’équilibre et à la naissance de la démocratie dans cette région tellement importante », a poursuivi le ministre. « Si les trois communautés (chiites, sunnites et Kurdes) et les autres sont capables de s’entendre ici, c’est très important pour la région et le reste du monde (...). Cette solution passera, nous l’espérons, par une participation plus grande de l’ONU », a conclu le ministre. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avait reçu M. Kouchner tard dimanche et exhorté la France à lui apporter son soutien pour établir la sécurité et la stabilité dans le pays, « grâce à ses contacts dans la région et à sa stature internationale ».
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, en visite en Syrie, s’est entretenu hier avec son homologue syrien Mohammad Naji Otri sur le renforcement de la coopération entre les deux pays, alors que le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a plaidé lundi à Bagdad pour une solution irakienne à la crise dans ce pays et pour un rôle accru de l’ONU.
Nouri al-Maliki...