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Polémique Ryad-Damas : « Les propos de Chareh ont été « déformés », affirme un responsable syrien Khaddam : « Damas veut s’éloigner des Arabes au profit de l’Iran »

Les récents propos imputés au vice-président syrien, Farouk el-Chareh, à l’origine d’une réaction virulente du gouvernement saoudien, ont été « déformés », a affirmé samedi un responsable syrien, cité par l’agence de presse officielle SANA. Ce responsable, sous le couvert de l’anonymat, a déploré « les propos contenus dans un communiqué saoudien », rapporte SANA. « La Syrie refuse de se laisser entraîner dans une polémique qui ne sert que les ennemis des deux pays et de la nation arabe », note SANA. Le 14 août, Farouk el-Chareh avait jugé « regrettable » que Ryad n’ait pas participé à une réunion sur la sécurité en Irak qui venait de se tenir à Damas, en présence de représentants de plusieurs pays. Lors d’une conférence de presse, la déclaration suivante lui avait notamment été prêtée : « Le rôle important de l’Arabie saoudite dans la région en faveur de la solidarité arabe (...) est quasi paralysé. » Le gouvernement saoudien avait réagi violemment aux propos de M. Chareh, affirmant que le vice-président syrien cherchait à nuire au royaume et accusant indirectement Damas de « propager le désordre dans la région ». Damas et Ryad sont en froid depuis août 2006. Bachar el-Assad avait qualifié, sans les nommer, de « demi-hommes » les dirigeants arabes ayant dénoncé l’« aventurisme » du Hezbollah, après la capture de deux soldats israéliens qui avait mené à la guerre au Liban l’été dernier. « La Syrie est pour toute rencontre de nature à raviver la solidarité arabe dans l’intérêt des deux pays frères et des deux nations arabes et islamiques », précise encore le responsable syrien cité par SANA. De son côté, l’ancien vice-président syrien et opposant en exil, Abdel-Halim Khaddam, a accusé hier Damas de chercher à couper les liens avec les Arabes et à se rapprocher de l’Iran. « Les déclarations de Chareh font partie de la politique suivie par la clique au pouvoir à Damas, qui vise à couper les liens de la Syrie avec le monde arabe et à les renforcer avec (...) l’Iran », a déclaré l’ancien vice-président dans un entretien au quotidien koweïtien al-Watan. M. Khaddam, l’une des principales figures de la « vieille garde » du parti Baas, a démissionné en juin 2005 après avoir critiqué la politique étrangère de Damas. Il vit depuis en exil à Paris. « La campagne contre l’Arabie saoudite entre dans le cadre de cette stratégie (...) dans la mesure où le royaume représente l’un des principaux remparts contre l’hégémonie iranienne dans la région », a-t-il ajouté. Au Liban, les réactions aux déclarations syriennes à l’encontre de l’Arabie saoudite ont continué à susciter des réactions dans les milieux politiques. Le chef du mouvement du Renouveau démocratique, Nassib Lahoud, a qualifié la « campagne » dirigée contre Ryad « d’agression », soulignant que le rôle saoudien est caractérisé par l’engagement et le détachement, que ce soit au Liban « où le royaume wahhabite n’a aucune appétence, ou à l’égard de la cause palestinienne ». Le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, a pour sa part salué la mission accomplie par l’Arabie saoudite au Liban et la générosité dont le royaume continue de faire preuve, notamment envers la population du Liban-Sud. « Nous ne reprochons point ses propos à Farouk el-Chareh, qui n’est qu’un petit fonctionnaire au service d’une régime qui sert d’agent aux Perses. L’Arabie saoudite est bien au-dessus de ces futilités. » L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a pour sa part appelé à mettre un terme à cette polémique « infructueuse » entre les deux pays, soulignant qu’elle ne fait qu’affaiblir la position arabe. Le député Henri Hélou a rappelé de son côté le rôle positif joué par Ryad au Liban, avant, durant et après Taëf. Le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, a enfin indiqué que les druzes se tiendront aux côtés du président Assad dans ses efforts de résistance.
Les récents propos imputés au vice-président syrien, Farouk el-Chareh, à l’origine d’une réaction virulente du gouvernement saoudien, ont été « déformés », a affirmé samedi un responsable syrien, cité par l’agence de presse officielle SANA.
Ce responsable, sous le couvert de l’anonymat, a déploré « les propos contenus dans un communiqué saoudien », rapporte SANA.
« La Syrie refuse de se laisser entraîner dans une polémique qui ne sert que les ennemis des deux pays et de la nation arabe », note SANA.
Le 14 août, Farouk el-Chareh avait jugé « regrettable » que Ryad n’ait pas participé à une réunion sur la sécurité en Irak qui venait de se tenir à Damas, en présence de représentants de plusieurs pays.
Lors d’une conférence de presse, la déclaration suivante lui avait notamment...