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Les ravisseurs de Christina Meier réclamaient la libération de « prisonniers innocents » Enlevée samedi à Kaboul, l’otage allemande libérée par la police

L’Allemande enlevée en plein centre de Kaboul samedi a été libérée hier tard en soirée par la police. Peu auparavant, elle était apparue dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision afghane et ses ravisseurs réclamaient la libération de « prisonniers innocents » en échange de la sienne. «Le ministre de l’Intérieur et le chef du renseignement ont été impliqués dans l’opération et l’otage a été libérée », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Zamarai Bashary. « Oui, nous l’avons libérée avec succès », a également indiqué un colonel de police impliqué dans l’opération, précisant que « quatre terroristes avaient été capturés ». La ressortissante allemande, Christina Meier, 31 ans, employée par l’ONG Ora International, avait été enlevée par quatre hommes armés en plein Kaboul samedi, alors qu’elle était en train de déjeuner avec son mari dans un restaurant non loin de son lieu de travail. Elle était arrivée il y a six mois en Afghanistan, selon des proches. Alertée aussitôt après son enlèvement, la police avait bouclé la zone et une course-poursuite avec échanges de coups de feu a suivi, au cours de laquelle un chauffeur de taxi a été tué, selon un policier qui a requis l’anonymat. Quelques heures avant sa libération, Christina Meir était apparue dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision afghane. « Je suis OK et je veux que mon pays sécurise ma libération le plus vite possible. Mon gouvernement doit tenter de faire en sorte que je sois relâchée », déclarait-elle en dari, l’une des deux langues principales pratiquées en Afghanistan. Elle lisait avec difficulté des mots inscrits sur une feuille de papier. « Pour la libération de Christina Meier, nous voulons que (le président afghan) Hamid Karzaï libère des prisonniers innocents. Nous diffuserons les noms de nos prisonniers détenus par le gouvernement à travers les chaînes de télévision » privées, déclarait un homme apparu en gros plan, le visage entouré d’un turban blanc à carreaux et portant des lunettes. C’était la première manifestation des ravisseurs. « Nous ne sommes pas des talibans, affirmait l’homme. Nous ne sommes pas de mauvaises gens. Nous sommes un groupe spécial, un réseau. » « Nous n’avons pas d’autre demande » que la libération des prisonniers, assurait-il. La jeune femme était ensuite apparue assise par terre, les jambes croisées sous une couverture rouge, portant un long foulard blanc sur la tête qui lui entourait le corps jusqu’à la taille. À ses pieds, des documents qui semblaient être ses documents d’identité, dont son passeport, qu’elle avait étalés au fur et à mesure des questions qui lui étaient posées en anglais par un ravisseur. Elle avait ainsi décliné son identité, puis avait répondu sur celles de son mari et de son beau-père. Tendue mais s’efforçant d’être calme, elle s’était présentée comme membre d’Ora International, sortant de son sac sa carte d’employée. La caméra avait aussi pris en gros plan un document d’identité écrit en allemand, mentionnant ses noms de femme mariée et de jeune fille, et sa nationalité.
L’Allemande enlevée en plein centre de Kaboul samedi a été libérée hier tard en soirée par la police. Peu auparavant, elle était apparue dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision afghane et ses ravisseurs réclamaient la libération de « prisonniers innocents » en échange de la sienne.
«Le ministre de l’Intérieur et le chef du renseignement ont été impliqués...