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Les yeux restent braqués sur la Fed après sa montée en première ligne

Les investisseurs vont garder les yeux braqués sur la Banque centrale américaine (Fed) après son intervention de vendredi, dans l’espoir qu’elle fasse rapidement un geste de plus sur ses taux. La Réserve fédérale a, sans prévenir, abaissé d’un demi-point vendredi le taux auquel elle prête aux banques commerciales, ce qui ramène son taux d’escompte à 5,75 %. De plus, elle a élargi la gamme des garanties que les banques peuvent apporter pour emprunter afin d’y inclure les titres adossés à des prêts hypothécaires notamment, dans l’idée d’accroître l’accès aux liquidités. Les marchés ont applaudi à cette décision prise peu avant l’ouverture de la Bourse : le Dow Jones a terminé la journée de vendredi en hausse de 1,82 %. Cette décision sans précédent n’est certes pas la baisse de taux interbancaire au jour le jour – le « Fed Funds », qui est le taux auquel les banques se prêtent mutuellement de l’argent – que les marchés attendaient. Mais les économistes soulignent que la Banque centrale a aussi ouvert la porte à un assouplissement du loyer de l’argent qui pourrait être rapide. Elle a totalement reformulé son évaluation de la situation économique pour noter que « les risques pour la croissance se sont nettement accrus » et qu’elle est « prête à agir comme nécessaire » pour amortir la tempête financière. « La Banque centrale est prête à intervenir si la crise du crédit ne se résorbe pas rapidement », résume Craig Alexander, de TD Bank Financial Group, pour qui un assouplissement monétaire pourrait intervenir très vite. « Comme la prochaine réunion de la Fed n’a pas lieu avant le 18 septembre, cela implique que la Fed abaissera sans doute ses taux entre deux réunions si les liquidités restent sous pressions », ajoute-t-il. Les économistes voient le présage d’une baisse du loyer de l’argent dans le fait que la Banque centrale a bouleversé sa hiérarchie des risques pesant sur l’économie pour faire passer la croissance devant l’inflation. « En mettant l’inflation de côté, elle a ouvert la voie à une baisse des taux pour soutenir la croissance », estiment les analystes de Global Insight, qui tablent sur une baisse d’un demi-point. Le Fed Funds serait ainsi fixé à 4,75 %. Mais comme pour le calendrier, tous ne s’accordent pas sur l’ampleur d’une baisse et beaucoup disent qu’il faut s’attendre à un quart de point seulement. Ce sont sans doute des questions secondaires, note pour sa part Stephen Gallagher, de la Société Générale. La dernière hypothèse est que la Banque centrale ne touche pas du tout à son taux directeur. Cependant, ne pas toucher aux taux ne signifierait pas automatiquement que la Fed resterait les bras croisés. Elle pourrait par exemple piloter une consolidation du secteur financier touché par la crise du « subprime », notent les analystes, en traçant un parallèle avec le sauvetage du fonds LTCM qui avait fait trembler le système financier en 1998.
Les investisseurs vont garder les yeux braqués sur la Banque centrale américaine (Fed) après son intervention de vendredi, dans l’espoir qu’elle fasse rapidement un geste de plus sur ses taux.
La Réserve fédérale a, sans prévenir, abaissé d’un demi-point vendredi le taux auquel elle prête aux banques commerciales, ce qui ramène son taux d’escompte à 5,75 %.
De plus, elle a...