La Bourse de Beyrouth en petite forme grâce à Solidere et Holcim Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, toujours affectée par les craintes provenant de la situation politique intérieure à un mois du début d’une échéance présidentielle qui s’annonce d’ores et déjà très serrée, a tenté la semaine dernière de reprendre le chemin de la hausse, mais sans grand succès. Le marché des valeurs mobilières est resté à nouveau rythmé dans son évolution par les nouvelles liées à cette échéance qui l’a fait maintenir dans l’expectative. Il a continué donc d’éprouver beaucoup de difficultés à s’engager dans une direction bien déterminée, passant du vert au rouge et vice versa sans motif apparent en dehors des opérations de rééquilibrage de certains portefeuilles titres. Et comme les cours de certaines valeurs phares les ont rendues plus attrayantes, on a observé un regain d’intérêt très sélectif pour elles contrairement à d’autres qui ont dû subir la pression de quelques ventes bénéficiaires dans un marché toujours davantage tiré par la politique que par l’économie. L’incertitude, que les marchés détestent le plus, a été de mise encore une fois la semaine dernière et le sera pendant les semaines à venir tant que l’impasse politique reste omniprésente dans l’esprit des opérateurs. Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que les initiatives tendent à disparaître, entraînant une nette contraction de l’activité dans un marché déserté par ses grands acteurs. Mais il n’en demeure pas moins que le niveau assez attrayant des actions de Solidere les a rendues sujettes à des achats bon marché. Celles de la catégorie A ont rebondi de 15,16 $ à 15,48 $ (+2,11 %), alors que celles de la catégorie B n’ont pu avancer que de 15,29 $ à 15,34 $ (+0,33 %). Mais ce mouvement n’a pas pris beaucoup d’ampleur et s’est produit dans des volumes toujours médiocres, ne dépassant pas au total la négociation de 62 685 actions des deux catégories d’une valeur de 960 323 $, ou 24,6 % de l’ensemble de la cote la semaine écoulée, contre 69 308 actions des deux catégories d’une valeur de 1 052 212 $, représentant 20,56 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée. Pourtant, le compartiment des valeurs bancaires, qui a représenté 68,88 % du marché avec la négociation de 373 907 titres d’une valeur de 2 689 302 $ la semaine dernière contre 73,74 % du marché avec la négociation de 1 896 279 titres d’une valeur de 3 774 684 $ pendant la semaine qui l’a précédée, a fait l’objet de quelques ventes bénéficiaires. Ce mouvement a surtout touché les certificats GDR de la BLOM Bank, qui ont reculé de 66,75 $ à 65,25 $ (-2,48 %) et les actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires que préférentielles, qui ont baissé de respectivement de 1,74 $ à 1,72 $ (-1,15 %) et de 103,50 $ à 102,80 $ (-0,68 %). Pour ce qui est des actions prioritaires de cette dernière banque ainsi que des certificats GDR de la Bank Audi, ils sont restés pratiquement inchangés respectivement à 1,80 $ et à 57,95 $ contre 58 $ auparavant. Aux industrielles, on a relevé la hausse des actions du cimentier Holcim de 19 $ à 19,50 $ (+2,63 %). Mais sur le Junior Market, la tendance était partagée entre la hausse des parts du Beirut Global Income de 99,00 $ à 99,20 $ (+0,2 %) et la baisse de celles du Beirut Lira Fund de 101 000 LL à 100 200 LL (-0,79 %), celles du Beirut Preferred Fund s’étant maintenues à 98,00 $. Cela étant, l’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu à regagner 4,43 points ou 0,38 % en terminant la semaine dernière à 1 168,82 points, après un plus bas à 1 162,85 et un plus haut à 1 172,14 points. Mais ce mouvement ne s’est pas accompagné de beaucoup d’activité et s’est déroulé dans des volumes légers, ne dépassant pas au total 441 077 titres négociés d’une valeur de 3 904 353 $, contre la négociation de 1 968 959 titres d’une valeur de 5 118 938 $ pendant la semaine qui l’a précédée.