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Présidentielle US - L’ex-Première dame devance Barack Obama avec 36 % des intentions de vote contre 21% au jeune sénateur Hillary Clinton en route vers l’investiture démocrate

Propulsée par une puissante machine politique, des talents confirmés d’oratrice et des sondages au beau fixe, Hillary Clinton semble assurée de remporter l’investiture démocrate en 2008. Près de cinq mois après le début de sa campagne, l’ex-Première dame des États-Unis a laissé loin derrière elle ses deux principaux rivaux, le sénateur noir de l’Illinois Barack Obama et l’ancien sénateur John Edwards. « Si elle poursuit sa campagne sans faire de grosse erreur, il est difficile d’imaginer comment quelqu’un pourrait la battre », relève Cary Covington, professeur de sciences politiques à l’université de l’Iowa. Pourtant, l’histoire des campagnes présidentielles américaines est jonchée de candidatures prometteuses brisées net dans leur élan. En 2004, à ce stade de la campagne présidentielle, le sénateur Joseph Lieberman caracolait en tête des sondages et Howard Dean semblait favori dans les principaux États. Mais leurs deux candidatures ont promptement fait long feu. Et il est encore temps pour Hillary Clinton de commettre une faute irréparable ou pour un de ses rivaux de galvaniser sa candidature. Costas Panagopoulos de Fordham University relève que lors des débats avec ses rivaux, Hillary Clinton « est perçue comme beaucoup plus expérimentée et plus habile ». Dans un sondage de Quinnipiac University la semaine dernière, Mme Clinton devançait Barack Obama avec 36 % des intentions de vote contre 21 % au jeune sénateur. Une moyenne de sondages au niveau national sur le site Real Clear Politics place Hillary Clinton à 39 %, Obama à 21 et Edwards à 12. Elle devance également ses rivaux républicains, dont le favori l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, avec 46 % des intentions de vote contre 43. Interrogés la semaine dernière par la chaîne CBS, 59 % d’Américains ont estimé que Mme Clinton avait « l’expérience nécessaire » pour être présidente et la première femme à accéder à la Maison-Blanche, comparée à Barack Obama qui n’a recueilli que 29 % d’opinions favorables. Mme Clinton et M. Obama se sont affrontés hier lors d’un débat télévisé, chacun s’affirmant le mieux qualifié pour la présidence. Mme Clinton a à nouveau attaqué le sénateur de l’Illinois pour un commentaire antérieur selon lequel il serait prêt à dialoguer, s’il était élu président, avec des dirigeants de pays ennemis des États-Unis. « Je pense que lorsque vous avez devant vous de telles responsabilités, vous ne devriez pas télégraphier à vos adversaires que vous avez l’intention de les rencontrer sans conditions préalables durant la première année de votre mandat », a déclaré la sénatrice de New York. Barack Obama, pour sa part, a défendu ses positions et le fait que, s’il était élu en 2008, il serait prêt à utiliser la force militaire contre des cellules d’el-Qaëda au Pakistan. Hillary Clinton se présente elle-même comme la meilleure candidate pour battre les républicains. « Depuis 15 ans, je me suis affrontée à la machine de la droite, et cela m’a rendu plus forte », a-t-elle déclaré lors du dernier débat à Chicago. « Si vous voulez un gagnant qui sait comment leur rentrer dedans, je suis votre candidate », a-t-elle lancé. La sénatrice de New York s’est entourée d’une équipe de professionnels qui défient l’Administration Bush sur les principaux dossiers, avec, à leur tête, l’ancien président Bill Clinton. « Elle a toujours été bonne, elle a les meilleurs conseillers dans le métier, c’est une équipe très intelligente et ils savent ce qu’ils font », estime pour sa part Dan Shea, universitaire de l’Allegheny College, en Pennsylvanie. Mais ses rivaux sont encore loin d’avoir jeté l’éponge. Barack Obama, qui parie sur un désir de changement en 2008, a qualifié Hillary Clinton de « Bush-Cheney lite » en politique étrangère, critiquant notamment les positions de la candidate sur l’Irak, qui a voté pour l’entrée en guerre en 2002. Le charismatique sénateur a créé la surprise en devançant sa principale rivale dans la collecte de fonds, recueillant au moins 32,5 millions de dollars au deuxième trimestre pour sa campagne. « La quantité d’argent que Barack Obama a récoltée est vraiment très impressionnante, cela signifie qu’il va continuer à être un acteur de premier plan » dans la campagne, estime John Geer, de Vanderbilt University, dans le Tennessee. En outre, les sondages démontrent que la personnalité de la candidate est loin de faire l’unanimité. « L’hostilité contre Hillary reste un facteur constant et nourrit les doutes quant à sa victoire en novembre 2008 », estime Maurice Carroll, directeur de l’institut de sondage de Quinnipiac University. Selon une enquête de cet institut, 43 % des électeurs ont une impression « défavorable » de Clinton, contre seulement 22 % envers Barack Obama.
Propulsée par une puissante machine politique, des talents confirmés d’oratrice et des sondages au beau fixe, Hillary Clinton semble assurée de remporter l’investiture démocrate en 2008.
Près de cinq mois après le début de sa campagne, l’ex-Première dame des États-Unis a laissé loin derrière elle ses deux principaux rivaux, le sénateur noir de l’Illinois Barack Obama et l’ancien sénateur John Edwards. « Si elle poursuit sa campagne sans faire de grosse erreur, il est difficile d’imaginer comment quelqu’un pourrait la battre », relève Cary Covington, professeur de sciences politiques à l’université de l’Iowa. Pourtant, l’histoire des campagnes présidentielles américaines est jonchée de candidatures prometteuses brisées net dans leur élan. En 2004, à ce stade de la campagne présidentielle, le...